La
DSI de BNP Paribas
en chiffres
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Nombre
d'employés:
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6 000 personnes
(en interne) |
Parc
PC:
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environ 80 000
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Parc
serveurs:
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environ 8 000
serveurs |
Budget
annuel:
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environ 1,8 milliards
d'euros |
Comment
s'organisent les activités informatiques au sein
de BNP Paribas ?
Hervé Gouezel.
Nous avons opté pour un mode fédéral.
A la différence d'une structure centralisée
de type pyramidal, il confère aux différents
métiers du groupe une certaine liberté.
Concrètement, il se décompose en trois niveaux :
Le développement qui est
géré au sein de chaque entité,
c'est-à-dire au plus près des responsables métier.
La production informatique dont la responsabilité
revient à des directions
par continent (EMEA, Asie, Amériques). Et l'infrastructure
(réseau et système) qui, aux côtés
de la sécurité, fait l'objet d'une supervision
mondiale. Nous travaillons à
la standardisation de ces deux derniers éléments.
L'ampleur
des transactions et des requêtes effectuées au
sein du système d'information de BNP Paribas
?
Nos
volumes sont considérables. Sur le segment de
la banque de détail, nous atteignons des pics
de l'ordre de 1000 transactions par seconde. Ce qui
inclut l'ensemble des demandes client quel que soit
le canal utilisé (Internet, etc.), des retraits
d'argent aux opérations en bourse en passant
par les mouvements. Côté échange
de données, nous réalisons encore près
de 500 000 travaux de batch [NDLR : traitement
par lot] par mois.
Dans ces différents domaines, nous poursuivons
nos investissements, avec en ligne de mire la volonté
d'améliorer nos capacités de supervision
et d'automatisation.
Quelle
est votre politique en matière de standardisation
?
BNP Paribas couvre une grande diversité
de métiers, de territoires et d'histoires. Au
vue de cette pluralité, nos recommandations en
matière de standard se veulent souples. Dans
la mesure du possible, nous déterminons deux
ou trois possibilités par grand domaine. C'est
notamment le cas pour les serveurs UNIX. Nous étudions
actuellement la possibilité d'ajouter Linux à
cette catégorie de système.
La mise en oeuvre de cette politique s'inscrit dans
le temps, au fil des projets informatiques. Notez que
nous élaborons également des normes, souvent
plus fines, touchant aux méthodes de développement.
Au total, notre but consiste à capitaliser sur
les travaux réalisés au sein de l'entreprise.
Et
de certification ?
Nos processus de production informatiques
sont certifiés ISO 9001. Nous nous engageons
aujourd'hui dans une démarche visant à
certifier nos développements au regard de la
norme CMM.
Faites-vous appel à
des prestataires extérieurs ?
En plus de nos ressources internes (6000
personnes), 4000 informaticiens externes interviennent
chez BNP Paribas. La régie demeure nécessaire, mais
nous privilégions avant tout les prestations au forfait
et la tierce maintenance applicative.
Nous menons quelques expériences autour de développement
faisant appel à des services offshore. Pour l'heure,
cette démarche ne nous semble pas généralisable.
Elle réclame en effet des conditions bien particulières
(un travail peu spécifique notamment).
Quels sont actuellement les
grands chantiers informatiques menés au sein
de BNP Paribas ?
Suite aux grands
projets de ces dernières années, tels
que l'An 2000, le passage à l'euro ou encore
la fusion BNP/Paribas, nous vivons un retour à
la normale. Notre objectif principal est dès
lors de poursuivre l'optimisation de la productivité
tout en accompagnant au mieux les nouvelles initiatives
de croissance.
Il s'agit par exemple de projets d'urbanisation
informatique suite à l'intégration d'une
activité externe (telle que celle de Consors
par Cortal récemment). Ou encore des partenariats visant
à faire jouer des synergies entre métiers
internes, ou encore mutualiser des infrastructures avec
d'autres acteurs - comme c'est le cas avec le Crédit
Agricole pour la conservation de titres dans la banque
de détail. Autres domaines de taille : le champs
réglementaire, avec la migration vers les normes
comptables IAS notamment. Ainsi que les projets liés
à la croissance interne, tels que le déploiement
de la banque multicanal et la montée en puissance des
centres de relations clients.
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