INTERVIEW 
 
DSI
BNP Paribas
Hervé Gouezel
Nous envisageons de placer Linux parmi nos recommandations groupe
Banque privée, gestion d'actifs et de titres, assurance, services de financement et d'investissement, etc. Autant de métiers que de problématiques pour la Direction des Systèmes d'Information du groupe BNP Paribas. Hervé Gouezel détaille ici ce contexte pluriel.

19 septembre 2003
 
          
La DSI de BNP Paribas
en chiffres
Nombre
d'employés:
6 000 personnes (en interne)
Parc PC:
environ 80 000
Parc serveurs:
environ 8 000 serveurs
Budget
annuel:
environ 1,8 milliards d'euros

Comment s'organisent les activités informatiques au sein de BNP Paribas ?
Hervé Gouezel. Nous avons opté pour un mode fédéral. A la différence d'une structure centralisée de type pyramidal, il confère aux différents métiers du groupe une certaine liberté. Concrètement, il se décompose en trois niveaux : Le développement qui est géré au sein de chaque entité, c'est-à-dire au plus près des responsables métier. La production informatique dont la responsabilité revient à des directions par continent (EMEA, Asie, Amériques). Et l'infrastructure (réseau et système) qui, aux côtés de la sécurité, fait l'objet d'une supervision mondiale. Nous travaillons à la standardisation de ces deux derniers éléments.

L'ampleur des transactions et des requêtes effectuées au sein du système d'information de BNP Paribas ?
Nos volumes sont considérables. Sur le segment de la banque de détail, nous atteignons des pics de l'ordre de 1000 transactions par seconde. Ce qui inclut l'ensemble des demandes client quel que soit le canal utilisé (Internet, etc.), des retraits d'argent aux opérations en bourse en passant par les mouvements. Côté échange de données, nous réalisons encore près de 500 000 travaux de batch [NDLR : traitement par lot] par mois.

Dans ces différents domaines, nous poursuivons nos investissements, avec en ligne de mire la volonté d'améliorer nos capacités de supervision et d'automatisation.


Quelle est votre politique en matière de standardisation  ?
BNP Paribas couvre une grande diversité de métiers, de territoires et d'histoires. Au vue de cette pluralité, nos recommandations en matière de standard se veulent souples. Dans la mesure du possible, nous déterminons deux ou trois possibilités par grand domaine. C'est notamment le cas pour les serveurs UNIX. Nous étudions actuellement la possibilité d'ajouter Linux à cette catégorie de système.

La mise en oeuvre de cette politique s'inscrit dans le temps, au fil des projets informatiques. Notez que nous élaborons également des normes, souvent plus fines, touchant aux méthodes de développement. Au total, notre but consiste à capitaliser sur les travaux réalisés au sein de l'entreprise.

Et de certification ?
Nos processus de production informatiques sont certifiés ISO 9001. Nous nous engageons aujourd'hui dans une démarche visant à certifier nos développements au regard de la norme CMM.

Faites-vous appel à des prestataires extérieurs ?
En plus de nos ressources internes (6000 personnes), 4000 informaticiens externes interviennent chez BNP Paribas. La régie demeure nécessaire, mais nous privilégions avant tout les prestations au forfait et la tierce maintenance applicative.

Nous menons quelques expériences autour de développement faisant appel à des services offshore. Pour l'heure, cette démarche ne nous semble pas généralisable. Elle réclame en effet des conditions bien particulières (un travail peu spécifique notamment).

Quels sont actuellement les grands chantiers informatiques menés au sein de BNP Paribas ?
Suite aux grands projets de ces dernières années, tels que l'An 2000, le passage à l'euro ou encore la fusion BNP/Paribas, nous vivons un retour à la normale. Notre objectif principal est dès lors de poursuivre l'optimisation de la productivité tout en accompagnant au mieux les nouvelles initiatives de croissance.

Il s'agit par exemple de projets d'urbanisation informatique suite à l'intégration d'une activité externe (telle que celle de Consors par Cortal récemment). Ou encore des partenariats visant à faire jouer des synergies entre métiers internes, ou encore mutualiser des infrastructures avec d'autres acteurs - comme c'est le cas avec le Crédit Agricole pour la conservation de titres dans la banque de détail. Autres domaines de taille : le champs réglementaire, avec la migration vers les normes comptables IAS notamment. Ainsi que les projets liés à la croissance interne, tels que le déploiement de la banque multicanal et la montée en puissance des centres de relations clients.

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais

PARCOURS
 
 
Ancien Elève de l'Ecole Polytechnique (1972), titulaire d'un MBA du groupe HEC (1977), Hervé GOUËZEL commence sa carrière à la SEITA (devenue ALTADIS). Il entre au Groupe BNP (devenu BNP Paribas) en 1988. Il est nommé à la tête de la Direction de l'Organisation et des Systèmes d'Information en septembre 1995 et rejoint le Comité de Direction Générale de la BNP trois mois plus tard. Il est parallèlement chargé d'assurer la coordination du passage à l'euro, dès le 1er janvier 1999 et pour toutes les fonctions, produits et services, de l'ensemble du Groupe.

A la création de BNP Paribas, il est nommé en septembre 1999 Responsable des Systèmes d'Information Groupe. Il intègre le Comité Exécutif de BNP Paribas en septembre 2000. Parallèlement, il coordonne les grands projets transversaux du Groupe qui concernent les opérations et les systèmes. Il est Président de Euro Securities Partners, Société créée par le Crédit Agricole et BNP Paribas dans le domaine de la conservation des Titres.

   
 

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