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Boursorama.com

Alexandre Baumeister. L'équipe se compose d'une quarantaine de personnes répartie en plusieurs pôles dont 15 personnes chargées de l'activité web. Sur ce groupe, quatre s'occupent de l'administration et l'exploitation des machines et du réseau, onze du développement.

Faîtes-vous appel à un prestataire pour l'hébergement du site ?
A l'origine, nous étions hébergés chez Digital Nation aux Etats-Unis, une société rachetée ensuite par Verio. Lors d'un appel d'offre réalisé en 2003 nous avons saisi l'opportunité de rapatrier la totalité de notre hébergement chez Verio France. Depuis, la société nous fournit les machines, les installent dans nos rack, les raccordent à l'architecture existante et nous fourni la bande passante Internet nécessaire.

C'est aussi Verio qui se charge d'offrir une double alimentation électrique, la sécurité physique des lieux et la climatisation. Il réplique sur les nouveaux serveurs que nous leur commandons, des copies de systèmes afin de préinstaller un ghost sur toute machine dont nous terminons la configuration fine ensuite. Toute l'administration se fait en Interne. Verio ne s'occupe que de la maintenance matérielle.

Pourquoi ne pas avoir hébergé vos machines en interne ?
Nous avons choisi de séparer vraiment les tâches en fonction du métier avec un point important : la réactivité. Notre métier ne consiste pas à posséder nos machines en interne, par contre pour tout ce qui touche au système d'exploitation, à la sécurité, nous disposons d'un très bon niveau de compétences et d'une très bonne réactivité, c'est pourquoi l'hébergement est externe et l'administration interne.

Nos besoins ont toujours été satisfaits par les technologies Open Source"

Sur quelles solutions vous êtes-vous appuyées pour construire le site Boursorama ?
En 1998, les technologies du site étaient à très forte composante open source. Initialement, Boursorama a été développé en PHP / Apache / MySQL, le tout sous Sun Solaris. Dans le temps, ces choix ont perduré, hormis le système d'exploitation, car nos besoins ont toujours été satisfaits par les technologies Open Source. Lors de notre transfert d'hébergement chez Verio France, l'ensemble du parc machines a été renouvelé. Nous sommes alors passés intégralement sous Linux pour des questions de performances et de coûts.

Sur les frontaux web, l'environnement a migré sous Linux Debian, cette distribution étant bien maîtrisée par l'équipe interne. Du coté des bases de données, c'est la distribution Red Hat qui a été choisie parce qu'elle était la seule certifiée par IBM, le constructeur du matériel.

Quelles mesures avez-vous prises pour gérer les pics de visites ?
Notre architecture est redondante par le biais de technologies de répartition de charge. Nous fonctionnons par expérience avec une ferme de serveurs largement dimensionnée. Des outils Open Source à nouveau tels que Cricket ou MRTG fournissent des indicateurs à même d'anticiper la montée en charge.

Depuis le début du site, nous recherchons constamment à optimiser la consommation des applications, notamment par le biais de systèmes de cache écrit en PHP. A la différence de beaucoup de sites de commerce en ligne, Boursorama fournit beaucoup d'informations dynamiques. L'optimisation des temps d'interprétation du langage PHP compte donc beaucoup.

D'autre part, InnoDB, l'un des formats de stockage de données pour la base MySQL a constitué une véritable bouffée d'oxygène pour nos serveurs de base de données. Sans investissement supplémentaire au niveau matériel, nous avons pu décupler les performances et augmenter le nombre de requêtes traitées par seconde.

Nous recherchons constamment à optimiser la consommation des applications"

Utilisez-vous un outil de gestion de contenu du marché ?
Non, tout est développé en interne en PHP. Notre base de données s'est adaptée à ce type d'applications. Bien sur, elle impose certaines limitations, notamment au niveau des triggers ou des vues, forçant nos développeurs à être imaginatifs. Mais le critère principal de choix était le temps de réponse.

Quelle expérience tirez-vous du recours aux logiciels libres ?
Nous en sommes très satisfait. L'aspect coût a été surtout déterminant lors du lancement de la solution puisqu'il a permis à la start-up de se lancer. La technologie a répondu par la suite à nos besoins. La communauté open source a toujours répondu à nos attentes en terme de réactivité et de qualité des réponses. Nos équipes participent elles-même à ces communautés notamment en remontant des rapports de bugs. Dans le cas d'InnoDB par exemple, nous avons fait partie des premiers utilisateurs.

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Quels seront vos prochains projets technologiques ?
Notre architecture web était jusqu'à récemment redondante et sécurisée mais mono-site. Nous terminons actuellement la création d'un second site d'hébergement basé à Londres répliquant le site français.