ACTEURS 
 
Pierre-Antoine Durgeat
Directeur technique
Mappy
Pierre-Antoine Durgeat
"La gestion de la charge serveur est essentielle pour nous"
Exploration du métier de responsable informatique de site Web avec le directeur technique de Mappy qui justifie les différents choix d'environnements pris par le spécialiste des cartes sur Internet.
26/07/2005
 
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JDN Solutions. Pouvez-vous présenter votre groupe et vos activités ?
Pierre-Antoine Durgeat. Mappy est une filiale du groupe PagesJaunes, elle-même filiale de France Télécom. Mappy.com et Mappy.fr constitue la partie guide, MappyPro propose une gamme de services géographiques à destination des professionnels et MappyVisiocity, un inventaire photographique des villes. Des services sont également disponibles sur téléphones mobiles.

Comment la direction technique s'est-elle organisée autour de ces différentes activités ?
Mappy possède une plate-forme unifiée, baptisée LBS ou Location Base Services, et destinée à l'ensemble des fonctions géographiques de Mappy. Nous sommes à la fois éditeur et hébergeur de sites Web. L'équipe regroupe une vingtaine de personnes, essentiellement des développeurs C++ et des spécialistes en bases de données, ainsi que deux personnes chargées de l'exploitation.

Cette structure est héritée de l'activité de services de la prévention routière itinéraire qu'effectuait iTi sur minitel jusqu'en 2000. A partir de l'an 2000, Mappy à ouvert un site Internet sous cette marque, appuyé par une forte communication auprès des médias.

Sur quelles technologies s'appuyaient alors le site ?
Essentiellement sur une base de données Oracle et un serveur d'application Hahtsite. La plate-forme initiale en 2000 était hébergée sous un système d'exploitation Sun majoritairement, via le prestataire Exodus basé en Angleterre.

Y a t'il eu des changements depuis ?
Oui, nous avons repris l'architecture pour la migrer sous Windows avec la base de données SQL Server, ceci afin de réduire les coûts de montée en charge d'un ensemble Oracle/Sun. Aujourd'hui, nous exploitons en plus un serveur d'applications XML développé en interne. Ce dernier choix fait suite à plusieurs soucis de performances que nous avions rencontrés en 2002 sur le site.

Nous sommes capables de monter d'un facteur 10 la charge"
Pour illustrer la nouvelle architecture, nous avons organisé la plate-forme en une ferme de serveurs identiques et indépendants. La répartition de charge s'effectue par des serveurs Linux en frontal, la compression de flux par les serveurs d'applications. Les recherches des internautes et donc les pages générées sont souvent uniques, ce qui ne se prête pas bien à l'optimisation de requêtes. Le moteur se base donc sur des algorithmes capables de minimiser les délais. Il occupe près de la moitié de l'équipe d'entretien de la plate-forme.

Pourquoi avez-vous choisi ces solutions à l'époque ?
Nous disposions alors d'un délai de six mois pour effectuer la migration, or l'équipe, soutenue par Microsoft, comprenait déjà des compétences sur SQL Server et Windows. La transition s'est effectuée en bonne intelligence avec Microsoft, et aujourd'hui c'est un choix que nous ne regrettons pas. Avec cette nouvelle architecture technique, nous avons quasiment divisé par trois les coûts d'infrastructure, et elle tient encore la route aujourd'hui.

Comptez-vous aussi remplacer cette plate-forme à terme ?
Nous toucherons forcément la limite à un moment donné, mais actuellement nous sommes capables de monter d'un facteur 10 la charge. Aujourd'hui, Mappy utilise 53 serveurs Intel au quotidien et nous pourrions gérer sans problème jusqu'à 100 à 150 serveurs.

Le site s'avère surtout gourmand en puissance de calcul, en raison des algorithmes, moins en bande passante. La gestion de la charge serveur est donc essentielle pour nous et explique sans doute les performances en environnement Microsoft, un environnement qui selon moi s'adapte particulièrement aux besoins en matière de développements.

Notre serveur d'applications XML est un élément important de la souplesse de Mappy"
Comment fonctionne l'hébergement de vos serveurs ?
Avant, nous étions chez Exodus en Angleterre. En 2002, nous nous sommes déplacés chez Tiscali puis chez France Télécom. L'opérateur nous loue une partie de ses locaux et nous administrons notre plate-forme à distance. Comme l'équipe se trouve à seulement 5 kilomètres du site, elle peut s'y déplacer très rapidement si besoin et une visite régulière est effectuée toutes les deux semaines environ. En termes de bande passante, nous consommons environ 110 Mbits.

Pourquoi avoir développé votre propre serveur d'applications ?
Après étude, IIS ne pouvait pas être conservé pour des questions de performance, de plus le couple Apache/Windows n'était pas très performant à l'époque. Nous nous sommes alors posé la question de l'optimisation des performances et ce qui a commencé par des petits développements, a fini par un développement complet. Ce qui a été fait ressemble beaucoup à Cocoon par exemple, il s'agit d'un élément important de la souplesse du site Mappy.

Il nous apporte plusieurs avantages : il est construit pour offrir des services hébergés sur une multitude de machines, il peut gérer la perte éventuelle d'une machine et il sépare la couche application de la couche présentation des données. Dans la pratique, cette séparation nous permet de fournir très facilement nos services pour des tiers comme nous le faisons avec les Aéroport de Paris, Ikea, Flunch ou Orange WiFi.

Par dessus le serveur d'application XML, la couche de présentation utilise XSL avec une énorme partie du site en Flash.

Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents"
Quels seront vos prochains projets à court ou moyen terme ?
Aujourd'hui, un des principaux projets pour maintenir la fiabilité de la plate-forme consiste à établir un site secondaire. Monter au delà de la disponibilité actuelle du site principal sera quasiment impossible sans un deuxième site. De plus, il y a toujours un risque réel d'héberger son site sur une seule plate-forme physique. Mettre en place un site secondaire nous permettrait donc d'être plus serein pour l'avenir.

Quelle est votre vision de l'organisation d'une directeur technique…
Côté management, nous essayons de séparer la partie plate-forme de la partie site Internet. Nous établissons une feuille de route sur la plate-forme avec une visibilité à un an qui est ensuite relayée aux équipes marketing. Ils construisent alors le site sur cette base. Le témoin est ainsi transmis aux équipes marketing afin d'établir la relation avec le public.

Les développeurs sont des gens très créatifs, il faut leur donner de l'espace pour étendre cette créativité. Cela nécessite de l'autonomie mais aussi la présence d'un architecte afin de garantir la cohérence de l'ensemble. Cet architecte occupe plutôt une fonction transverse que hiérarchique.

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… et de votre métier ?
J'ai plusieurs rôles, dont celui de maintenir un management de proximité au quotidien. Une part importante de mon temps est aussi consacrée au comité de direction. J'y joue un rôle assez important sur le coté prospectif de nos services. Il faut assurer une veille permanente, en rencontrant des interlocuteurs internes ou externes, pour ne pas se laisser surprendre et saisir des opportunités dès qu'elles se présentent. Par ailleurs, nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents pour enrichir l'équipe.

La DT de Mappy.fr
 La direction technique
Effectif
20 personnes
 Les solutions technologiques 
Serveur Web
Interne
Langage de développement
C++, Flash
Bases de données
SQL server
Systèmes d'exploitation
Windows
Moteur de recherche
Interne
 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Pierre-Antoine Durgeat, est directeur technique en charge des développements informatiques pour le moteur de recherche géographique mappy.com.

Depuis 2002 : Directeur technique Mappy SA, réorganisation et refonte de l'activité technique et du site www.mappy.com

En 2002 : Fusion avec Mappy (ex iTi), rattachement au groupe PagesJaunes

2000-2002 : Directeur technique de S.N.V

En 2000 : Rachat par France Telecom de S.N.V (Société de Numérisation de Ville)

1997-2000 : Fondateur associé, en charge conception de la chaîne de production VisioCity, l'inventaire photographique urbain.

   
 
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