INTERVIEW 
 
Pierre-Charles Delavenne
Directeur technique
Caisse d'Epargne
Pierre-Charles Delavenne
"Nous centralisons nos applications métier pour faciliter exploitation et maintenance"
Enjeux sécuritaires, architectures cibles, méthodes de gouvernance... Le directeur technique du GIE pilotant l'informatique de sept Caisses d'Epargne explique ses choix.
21/03/2006
 
JDN Solutions. Quel est le rôle de votre GIE ?
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Pierre-Charles Delavenne Je suis le directeur technique de SEDI RSI, l'un des quatre Groupements d'intérêt économique informatiques du Groupe Caisse d'Epargne.

Ce GIE est chargé de gérer l'informatique de sept Caisse d'Epargne : Pays de l'Adour, Aquitaine Nord, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute et Basse Normandie, Ile-de-France / Paris. Cela représente environ 12 000 utilisateurs. Nous sommes centrés sur l'activité de banque de détail. Notre fonction couvre le fait de fournir des logiciels pour le système d'information et d'en assurer la production.

Et votre rôle, en tant que directeur technique ?

En tant que directeur technique de SEDI RSI, mon rôle est de gérer la conception, le déploiement et le support des architectures informatiques, à la fois système et réseau. Pour la partie réseau, nous disposons d'une solution commune à l'ensemble du groupe qui s'appuie sur l'offre France Telecom.

Comment se compose votre infrastructure logicielle ?
Nous disposons d'un système central supporté par des technologies mainframe de type zOS/MVS et Unix, d'une double ferme de serveurs Windows/Citrix pour supporter nos applications métier ainsi que l'accès pour les postes de travail à l'ensemble des ressources du système d'information. Cette seconde partie a été déployée en 2004 / 2005, après un projet qui a duré 5 ans.

Vous cherchez à supprimer les serveurs décentralisés ?
L'idée est effectivement de supprimer les serveurs locaux, des sièges de caisses et des agences. Nous avons commencé par élaborer une architecture Citrix en central sur la base de fermes de serveurs. La migration de notre parc de terminaux PC vers des NetPC a commencé début 2006. Ce chantier est pris en charge en interne par nos équipes. Il a pour but de rationaliser notre infrastructure tout en facilitant son exploitation.

Qu'en est-il de vos projets sur le front du mainframe ?
Nous sommes en recherche permanente d'optimisation économique"
Là aussi, nous sommes en recherche permanente de rationalisation économique. Sur ce terrain, plus de 50% des coûts sont liés à la partie logicielle. En vue de réduire ce poste de dépenses, nous avons décidé en 2004 de remettre à plat notre portefeuille d'utilitaires d'exploitation dans ce domaine, sachant qu'il se composait de technologies en provenance de plusieurs fournisseurs : Computer Associates, Candle, BMC, IBM, etc.

Les contrats signés avec la plupart de ces acteurs arrivant à leur terme, notre objectif était d'en profiter pour se recentrer sur un acteur unique. Après un appel d'offres de trois mois, nous avons choisi BMC.

Nous avons été séduits par les conditions financières ainsi que par qualité technique proposée. BMC avançait également des engagements de résultats d'une part en ce qui concerne la couverture du périmètre iso-fonctionnel initial mais aussi pour la durée du projet de migration qui ne devait pas dépasser la date de fin de contrats des fournisseurs précédents.

Ce qui était appréciable, notamment au vue de notre timing serré, de neuf mois, mais également au regard de la criticité de l'environnement à basculer, puisqu'il s'agissait de l'ensemble de notre système de production bancaire qui supporte 7 à 8 millions de transactions et 80 à 100 000 batchs par jour.

Quel est le bilan de ce basculement ?
L'enchaînement des travaux de migration s'est bien déroulé. L'opération a été effectuée dans les délais prévus. Au total, elle a nécessité environ 2000 jours/homme. Nous estimons les économies issues de ce projet à 3 millions d'euros sur 3 ans.

Quel est votre point de vue sur les grandes méthodes de gouvernance informatique, comme ITIL, et les systèmes de certification ?
Beaucoup de responsables informatiques, comme M. Jourdain, font de l'ITIL sans le savoir"
La gouvernance est un axe de travail important, en particulier dans le domaine de la production.

Elle vise notamment à élaborer les processus de gestion du changement ou de gestion d'incidents. Je considère la communication qui est faite autour des référentiels de bonnes pratiques, tels que ITIL, comme du marketing.

Beaucoup de responsables informatiques, comme Monsieur Jourdain, font de l'ITIL sans le savoir. Ces méthodes avancent des règles de bon sens. Quant aux dispositifs de certification, ils sont consommateurs de ressources sans forcément apporter des résultats à la hauteur au final.

L'enjeu de la sécurité est central dans le domaine bancaire. Quels sont vos principaux challenges dans ce domaine ?
La sécurité des systèmes, vue par les métiers bancaires, se décline essentiellement en deux problématiques : celle du plan de continuité d'activité, et celle de la gestion des risques opérationnels. L'enjeu consiste à prévoir et anticiper les actions à mener lors de la survenance de risques. Notre travail réside dans la prévision.

SEDI RSI
 Le GIE
Effectif
450
 Les solutions technologiques 
Serveurs
Windows (800)
Grand système
Mainframe / BMC
Serveur d'applications
Citrix / 200 applications supportées
Postes de travail
12 000 NetPC
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Pierre-Charles Delavenne est directeur technique du GIE SEDI RSI, en charge de gérer l'informatique des Caisse d'Epargne Pays de l'Adour, Aquitaine Nord, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute et Basse Normandie, Ile-de-France / Paris.

   
 
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