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Solutions. Pourquoi avoir réintégré les développements en interne après une longue période d'externalisation ?
Jean-Michel Berthelier. Chapitre.com a été créé à la fin de l'année 1997. Notre objectif était alors de vendre des livres sur Internet en utilisant la plate-forme de Planète-livres, spécialisée dans le livre neuf. Il s'agissait de louer leur base de données pour vendre son contenu. Rapidement, nous avons voulu nous différencier, d'abord sur la partie graphique.
Début 2000, Chapitre a fait appel à une Web Agency pour développer son nouveau site. En juin 2000, nous avons lancé une nouvelle version de ce nouveau site qui prévoyait une refonte de la base de données et du front office. Depuis cette date, nous avons tout réintégré. Auparavant, Atos Origin gérait notre front office.
Votre base de données constitue le cur du système d'information de Chapitre.com. Comment l'avez-vous construite et optimisée ?
A la base, il s'agit d'un serveur Oracle auquel nous avions ajouté le moteur de recherche plein texte du même éditeur coté back office. Nous y avons greffé une version front office sous environnement Microsoft. Les technologies ont été choisies en fonction de leur robustesse mais aussi en raison des compétences disponibles. Cette base de données compte plus de 15 millions de références et, à 10% près, nous ne l'enrichirons plus de manière importante.
Le temps de réponse de cette base est un élément déterminant sur lequel nous portons nos efforts. Comme notre rôle n'est pas d'être des spécialistes Oracle mais de développer des applications Web autour de cette base, nous avons confié le tuning à la société de services IDB Consulting. C'est à elle de proposer des maquettes adaptées à nos nouveaux services. De notre coté, nous conservons une connaissance suffisante pour comprendre la problématique et faire les choix adaptés.
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 Il a été nécessaire de rendre le back-office le plus générique possible" |
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Vous avez décidé d'ouvrir cette base de données à d'autres cybermarchands. Quelles ont été les conséquences sur votre informatique ?
Elles sont multiples. Il a été nécessaire, dans un premier temps, de rendre le back-office le plus générique possible, notamment vis-à-vis du nom de commande. Ensuite, selon le client, il a été nécessaire de fournir différents niveaux d'accès.
Par exemple avec Gibert Joseph, nous gérons l'ensemble des commandes informatiques pour les livres qu'ils ne possèdent pas en magasin. Comme ils ne possèdent pas d'équipes dédiées, nous avons habillé le site aux couleurs de Gibert Joseph, mais les commandes atterrissent directement dans notre back-office. Nous leur fournissons cependant des outils de suivi de l'activité.
Chez Amazon, ils réfléchissaient à proposer à leurs clients une place de marché pour les livres qu'ils n'avaient pas dans leur catalogue. Nous avons construit avec eux une base de données bibliographique qu'ils peuvent ensuite proposer à d'autres partenaires. Enfin, avec AB Books, nous avons mis au point un moyen de diffusion de nos offres dans les librairies physiques. Un libraire peut donc proposer à son client un livre qu'il ne possède pas en stock.
Avez-vous généralisé le processus de création d'un site partenaire ?
Oui, nous utilisons les modèles de feuille de style pour cela. Si la demande du partenaire n'est pas trop spécifique, nous sommes capables d'y répondre dans un délai de 15 jours. Pour des développements particuliers d'ailleurs, nous essayons systématiquement de les réintégrer ensuite à notre plate-forme générique. L'idée derrière étant de tendre vers des services Web, c'est aussi pour cela que nous migrons d'ASP vers .Net.
Par exemple, avec Fnac.com nous devions enlever de notre base de données certains produits et envoyer des mails au format Fnac.com aux internautes ayant commandé sur notre base de données. Ces changements ont même impactés notre logistique qui peut désormais envoyer des produits en utilisant les codes graphiques de nos partenaires.
Pourquoi avoir combiné une solution Oracle en back-office, à une solution Microsoft en front-office ?
Aujourd'hui SQL Server supporte un système de réplication des données. Pour des questions historiques, cette base nous permettait en 2000 de ne pas pénaliser la partie logistique. D'autre part, en 2000, le choix de SQL Server se montrait beaucoup plus économique que celui d'Oracle pour cette base. A priori, ce choix n'a plus de sens actuellement et demain ce sera la base transactionnelle sous Oracle qui assurera les fonctions de réplication.
Etes-vous intéressé par des solutions de grappe pour votre base de données ?
Un cluster fait tout de suite grimper le prix de la licence alors que dans notre cas, 95% des opérations qu'effectuent les internautes sont des recherches. Il y a un problème de rentabilité du modèle. La partie transactionnelle pure ne pose pas de problème car la très grande majorité des ventes ont nécessité une recherche au préalable, qui elle-même est plus coûteuse en ressources machines.
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Nous sommes donc actuellement en quête d'un nouveau moteur de recherche" |
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Vous souhaitez donc changer de moteur de recherche ?
Effectivement, en ce moment, le moteur plein texte d'Oracle limite notre développement. Il ne fournit pas des temps de réponse suffisamment intéressants en fonction de notre problématique particulière. Il faut garder à l'esprit que, pour un site de commerce électronique, nous n'avons pas un catalogue défini sur lequel s'appuyer pour optimiser les requêtes.
Nous sommes donc actuellement en pleine recherche d'un outil concurrent, mais cette fois-ci dédié à cette tâche. Des solutions comme Sinequa ou Antidot nous permettrons de libérer beaucoup de puissance sur notre serveur de base de données.
Pourquoi avoir recours à un prestataire pour l'hébergement du site ?
Je ne souhaite pas faire ce qui existe déjà où me lancer sur des projets qui ne nous apportent rien, ce qui inclut les tâches d'hébergement, de gestion de la sécurité ou relatives à l'administration. Nous étions hébergés chez Atos Origin jusqu'en 2000. A cette date, c'est Colt Telecom qui a remporté l'appel d'offres et gère depuis notre site. Un nouvel appel d'offres a été lancé l'année dernière et ils l'ont de nouveau obtenu.
En tant que directeur technique, comment organisez-vous votre temps entre les aspects stratégiques, RH, et informatique ?
Je passe près de la moitié de mon temps sur les aspects stratégiques, dans les bureaux du P-DG. Nous essayons de ne pas cloisonner les services de manière à ce que le marketing connaisse les besoins de l'informatique et inversement. Je prends l'initiative de proposer des projets susceptibles d'améliorer le fonctionnement de l'informatique mais nous les validons toujours à trois, avec le P-DG et le directeur commercial.
Pour la gestion des ressources humaines, le temps passé est très variable. J'essaie de faire en sorte que cela ne m'occupe pas plus de 30% de mon temps. La majorité du temps restant doit être consacré à la gestion et au suivi des projets. L'informatique seule, risque d'avoir des illères. Je me dois donc d'être le représentant des utilisateurs, et conserver un regard sur ce qui se fait à l'extérieur.
| La
DT de Chapitre.com |
| La
direction technique |
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Effectif
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6 personnes
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| Les solutions
technologiques |
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Bases
de données
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Oracle / SQL Server
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Langage de développement
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ASP, ASP .Net, Visual Basic
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Système
d'exploitation
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Windows, Solaris
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Serveur
Web
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IIS
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Hébergement
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Colt Télécom
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Moteur de recherche
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Oracle
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Dossier 
Propos recueillis par