Le P-DG d'Orange a confirmé l'origine logicielle de l'incident. Mais, la mise à jour d'un composant applicatif central, appelé HLR, n'est pas seul en cause.
C'est Stéphane Richard, le P-DG d'Orange, qui a dû s'expliquer en détail sur l'énorme panne qui a pénalisé le réseau de l'opérateur, et affecté près de 30 millions de personnes pendant plus de 12 heures vendredi dernier.
Devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Stéphane Richard a confirmé et détaillé l'origine et le déroulement de l'incident. C'est donc bien une mise à jour, annuelle, des logiciels faisant fonctionner le système HLR (Home Location Register) qui a provoqué l'incident. Situé au cœur du réseau, ce registre sert à gérer les autorisations d'accès aux services pour les utilisateurs. Il est donc central. Cette brique repose sur du matériel Alcatel-Lucent.
Stéphane Richard a précisé que ce cœur de réseau est composé de vingt-sept machines, installées sur une quinzaine de sites différents. Il a également révélé que la mise à jour logicielle à l'origine de la panne, avait été réalisée le mercredi précédent l'incident, avec les équipes d'Alcatel-Lucent. "Nous partageons la responsabilité de ce qui s'est passé avec Alcatel-Lucent, et nous ne souhaitons nous défausser sur personne", a-t-il indiqué. Il a également assuré que le matériel était "de dernière génération" et "mis en place en mai 2012".
Reste qu'une mise à jour logicielle qui conduit à l'arrêt de certains équipements ne peut tout expliquer. Stéphane Richard a d'ailleurs bien indiqué que ce type de matériel était triplé : une partie est en service, une autre en attente, et enfin une troisième est là pour servir d'infrastructure de secours. Or, le basculement vers le matériel "en attente", ou "de secours" n'a visiblement pas pu être possible. Plus de 200 ingénieurs ont dû être mobilisés pour résoudre le problème. Un rapport d'audit final est attendu le 10 septembre prochain.
