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Analyse
 
25/06/2007

Gérer la perte de données : situations et conseils

Panne matérielle et défaillance logique d'un disque dur peuvent plonger l'entreprise dans une situation de crise. Branle-bas de combat, mais dans le calme. Solutions : logiciels de récupération, prestataire… et PRA.
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TLes technologies de stockages ont leurs ratés, qu'ils soient physiques ou logiques. Autant d'incidents qui pour une entreprise peuvent s'avérer catastrophiques si aucun dispositif de backup ou de sauvegarde complémentaire n'a été mis en place, ou bien que ce dernier a lui aussi souffert d'une défaillance. Une routine de sauvegarde distante ne se faisant pas correctement, une erreur humaine, une bande magnétique égarée ou défectueuse, ou plus prosaïquement le choix de ne pas répliquer des sauvegardes pour raison économique, peuvent mener à des situations critiques.

La loi de Murphy est implacable. "Le principe même de la sauvegarde est de palier à ces incidents. Mais dans la réalité, les capacités de stockage de plus en plus élevées et les prix des solutions du marché font que nombre d'entreprises n'adoptent pas cette sécurité. Et puis, on a souvent tendance à se dire, jusqu'à ce qu'une perte se produise, que cela n'arrive qu'aux autres", commente Dominique Gitto, responsable commercial de Kroll Ontrack.

Mais toutes les situations, même a priori les plus insolubles, peuvent parfois présenter une issue (chute d'un hélicoptère, incendie, formatages multiples, etc.). "Il ne faut jamais préjuger de l'issue finale quel que soit l'aspect du disque. Avant de trancher, il est nécessaire d'identifier ce qui est récupérable. Cela passe toujours par une phase d'analyse. Et c'est au terme de ce diagnostic que l'on pourra dire si telles ou telles données sont récupérables ou non, et avec quel niveau de complexité", se veut rassurante Dominique Gitto.

Le mode pompier activé, certains conseils pratiques s'imposent pour faciliter au mieux la récupération des données : la prévention en état de crise. Avant tout, une recommandation, souvent de nature à entrainer l'effet opposé à celui visé : conserver son calme. Evitez par conséquent, du moins dans un premier temps, et même si vous êtes un électronicien chevronné, de démonter le support de stockage, de l'agiter lui ou l'ordinateur, espérant ainsi provoquer un sursaut électrique salvateur.

Compter 1 000 à 1 200 euros, la récupération auprès d'un prestataire

Gardez la tête froide et notez les éléments significatifs (bruit, écran d'erreur Windows, etc.) pouvant s'être produits avant la panne. Inutile de tenter de rallumer automatiquement l'ordinateur s'il est victime d'une panne matérielle. Vous risquez au contraire de compliquer encore l'opération de récupération. Un bruit répété et un frottement traduisent en général le chant funèbre du disque dur.

Des entreprises spécialisées permettent face à ces situations de réaliser une image du disque et de les restaurer. Une société comme Kroll Ontrack propose ainsi dans son offre standard d'effectuer une phase d'analyse du support de stockage. Au terme de celle-ci, et contre 95 euros HT, un listing est transmis à l'utilisateur. Y sont mentionnés les fichiers récupérables, auxquels sont associés un indice de qualité, ainsi enfin qu'un devis du coût total de récupération.

Il faudra là compter en moyenne de 1 000 à 1 200 euros HT. Une somme majorée selon les cas par un coefficient, fonction du niveau de complexité de l'opération. A réception du disque, il s'écoulera toutefois 3 jours, puis 2 jours supplémentaires pour la récupération. Un délai qui peut signifier l'immobilisation pour certaine entreprise. La criticité peut par conséquent pousser vers un service 24 heures sur 24 ou à une intervention sur site lorsque le support ne peut être déplacé.

Ordinateurs portables des salariés nomades plus exposés aux pannes ou accidents

Si le matériel fonctionne toujours, l'origine peut être de nature logique. De multiples logiciels de récupération de données (Get Data Back, PC Inspector File Recovery, EasyRecovery, etc.) sont disponibles sur Internet, payants ou gratuits. Ils peuvent permettre une restauration malgré un formatage, des secteurs boot défectueux, ou la suppression de partitions. Des services Web existent même pour tenter une récupération via sa connexion Internet.

Il peut également arriver que le disque dur ne soit plus reconnu. En le connectant en disque esclave et en recourant à un logiciel, ce problème peut parfois être contourné. Les ordinateurs portables, dont le nombre de cesse de croitre dans le monde de l'entreprise, sont souvent sujets à des accidents pouvant conduire à une perte de données (chute, humidité, chaleur, etc.).

 
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Un salarié nomade comme un commercial ou un cadre peut ainsi perdre des données cruciales pour son activité et celle de sa société. Ces travailleurs, en déplacement, n'ont pas toujours l'opportunité d'effectuer un backup, ou peuvent plus simplement négliger de le faire. Une entreprise qui ne prendrait pas des mesures pour protéger ces données les plus sensibles devrait quoi qu'il en soit s'interroger dans les plus brefs délais sur la pertinence de mener une réflexion en matière de PRA.

 


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