SEO : que deviennent les anciens élèves de la Licence Pro de Mulhouse ?

SEO : que deviennent les anciens élèves de la Licence Pro de Mulhouse ? La Licence Pro "Référenceur et rédacteur Web" de l'IUT de Mulhouse a été lancée en 2008. Le JDN a voulu savoir où en étaient ses anciens élèves.

Leur diplôme en poche, que deviennent les anciens élèves de la Licence Pro "Référenceur et rédacteur Web" de l'IUT de Mulhouse ? Les diplômés décrochent-ils un emploi pour lequel ils ont été formés ? "Ceux qui ont continué en SEO n'ont pas eu de problème pour trouver un emploi dans ce domaine", croit savoir Charlotte Barre, diplômée de la 1ère promo (2008-2009), aujourd'hui chef de projets SEO au sein du groupe Express-Roularta, après un passage au sein de l'agence parisienne Aposition.

Des CDI pour tous ?

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Avant la Licence Pro, Morgan Zeller (promotion 2009) avait décroché un BTS Informatique de Gestion, en alternance. © M. Zeller

"A l'issue des trois premières promotions, à ma connaissance, aucun étudiant n'a eu de difficultés pour trouver un emploi dans le secteur, dans le pire des cas les CDD se transformant le plus souvent en CDI", confirme Morgan Zeller, également diplômé de cette première promotion, et aujourd'hui chef de projet en référencement naturel et payant chez Première Place à Mulhouse. "En tant que webmaster du site Licence-referencement.fr [site dédié à la Licence Pro NDLR], je vois passer une part importante des offres de stage et d'emploi soumises aux étudiants et aux anciens, et si l'on est prêt un tant soit peu à se déplacer en France, l'offre est bien supérieure à la demande !", poursuit cet ancien élève. Concernant les étudiants en formation initiale, il estime que "les étudiants ne connaissent que peu de difficultés à trouver un travail dans leur région d'origine en maximum 6 mois". Dans le cas de l'alternance, les étudiants sont "dans la large majorité des cas" amenés à décrocher un CDI dans l'entreprise qui les avait embauchés pour leur année de formation.

Le SEO dans leur travail quotidien

Et que font concrètement aujourd'hui ces anciens élèves ? Marie-Eve Doriath a, elle, obtenue sa Licence Pro en 2010. Comme Morgan Zeller, elle travaille aujourd'hui à Mulhouse, en tant que chef de projet rédaction web et référencement au sein d'une agence, Redactio. "Le SEO est central dans mon emploi, car la plupart des prestations ont un objectif SEO. J'ai des contrats exclusivement SEO, d'autres qui portent davantage sur la stratégie éditoriale ou sur la rédaction de contenus", explique-t-elle. Cette chef de projet peut aussi travailler sur des domaines voisins du SEO, comme Google Analytics, un outil pour lequel elle a suivi une formation complémentaire. Et une partie de son travail est aussi consacrée au Community Management.

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Marie-Eve Doriath, diplômée en 2010, avait fait un Deug de Lettres Modernes avant de suivre la Licence Pro. © M.-E. Doriath

De son côté, travaillant au départ sur des problématiques de linking et de rédaction web, Morgan Zeller "a progressivement évolué vers le référencement payant et l'audit de sites" dans le cadre du poste de chef de projet qu'il occupe depuis l'année de l'obtention du diplôme, en 2009. Aujourd'hui, il lui arrive aussi "ponctuellement" de travailler sur la rédaction web et le linking. "Première Place est une agence qui s'adresse essentiellement aux TPE et PME, ce qui implique d'avoir un profil polyvalent", résume-t-il. Il aura d'ailleurs aussi contribué au développement de cette agence, passée de deux employés à six en quelques années, avec des recrues "toutes issues de la licence Référenceur & Rédacteur Web de Mulhouse", précise-t-il.

Au sein du groupe Express-Roularta, l'analytics est géré par une personne interne dédiée, et l'AdWords par une agence. "Je me consacre donc entièrement au SEO, avec ses optimisations techniques, sémantiques.... Tout en menant des missions de chef de projet (MOA) pour des grands chantiers transversaux, comme une refonte de site", explique Charlotte Barre.

Ce que la Licence Pro apprend, et ce qu'elle n'apprend pas

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Diplômée en 2009, Charlotte Barre avait notamment obtenu un DESS européen Economie de la culture avant de suivre la Licence Pro. © C.Barre

La formation a-t-elle réussi à leur enseigner les bonnes bases ? Marie-Eve Doriath estime y avoir "appris son métier". Pour Charlotte Barre, la formation aura servi à "découvrir le SEO, surtout les bases, mais aussi le Search Engine Marketing, et, dans une moindre mesure le SMO, qui n'était pas encore très en vogue, ainsi que quelques outils analytiques et tous les aspects techniques", comme le HTML, qu'elle ne maitrisait pas du fait de sa formation précédente, plutôt littéraire. Elle tient à souligner aussi que la formation s'est aujourd'hui "beaucoup enrichie et améliorée, par exemple en faisant venir davantage de conférenciers spécialistes de leur sujet et très orientés SEO, SMO..." Autre élément appréciable, "la part d'intervenants professionnels étant importante, les contenus de la licence évoluent chaque année en fonction des besoins des entreprises, de l'évolution des outils et des mises à jour des moteurs", a aussi remarqué Morgan Zeller.

Il y a évidemment des points que la Licence Pro n'a pas pu enseigner. "La formation ne permet bien évidemment pas d'être formé du contexte unique de chaque site ou chaque client . C'est à nous, au travers des 4 ou 8 mois en entreprise, en formation initiale ou en alternance, de mettre en pratique ce qu'on nous a appris et de l'adapter aux besoins de l'entreprise", relativise Morgan Zeller. Une fois la formation terminée, Marie-Eve Doriath admet elle aussi avoir "découvert de nombreuses choses qui sont inévitablement liées à l'évolution de ce secteur d'activité pointu". Mais la formation lui a donné "les bases pour pouvoir approfondir ses connaissances".

Enfin, la rémunération de leur emploi est-elle à la hauteur de leurs attentes ? Tous répondent de concert par l'affirmative, mais Marie-Eve Doriath souhaite souligner que pour elle, ce qui est plus important encore, c'est "de travailler dans un environnement sympathique et d'exercer un métier intéressant".