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3 questions à ...
 
27/12/2007

Pierre Poggi (PlateSpin) : "Au lieu de 5 heures, une migration vers un environnement virtuel dure 30 minutes"

Analyse de l'existant, migration automatisée de physique vers virtuel ou inversement, refacturation aux clients, plan de reprise d'activité : PlateSpin se positionne sur la vague des projets de virtualisation.
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Pierre Poggi (PlateSpin)
 
 

Directeur des ventes

 

JDN Solutions. Pouvez-vous présenter votre entreprise et son activité ?

Pierre Poggi. Nous proposons 3 gammes de produits pour industrialiser le processus de virtualisation des serveurs en entreprise. Le premier, Powerconvert gère toutes les images virtuelles du P2P, P2V et V2X. Le deuxième outil, PowerRecon, sert à la métrologie et à la gestion de ressources. Enfin, nous fournissons un boîtier à base de VMware, qui met la virtualisation au service de la protection du système d'information. Ce produit s'appelle PlateSpin Forge.

Tous ces produits adressent le besoin de la virtualisation, car il s'agit d'un domaine complexe. Beaucoup de gens s'y intéressent mais peu franchissent le pas encore aujourd'hui car ils ne savent pas comment commencer. Nos solutions permettent donc d'inventorier l'existant informatique, de mesurer l'usage qui est fait des serveurs pour indiquer aux clients quels sont les meilleurs scénarios possibles de la virtualisation à partir de son infrastructure. A cette occasion, nous nous apercevons que beaucoup de clients ne savent pas toujours quel est leur existant. Cette situation s'expliquent par le fait que les métiers utilisent parfois des serveurs sans que les autres ne soient au courant.

L'avantage de faire cette analyse, c'est que nous sommes indépendants des éditeurs de virtualisation. Nous proposons donc une approche assez objective sur ce sujet à travers le produit PowerRecon. Autre avantage, il n'y a pas besoin d'installer un agent sur tous les serveurs. Le produit est non intrusif et s'appuie sur les protocoles existants. Nous travaillons au niveau de l'infrastructure des serveurs, pas au niveau de l'applicatif. La solution donne aussi aux patrons de la production des indicateurs pour établir des scénarios à moyen et long terme de l'architecture virtualisée, de manière à éviter la prolifération des machines virtuelles sur un seul serveur, qui pourrait les conduire à l'échec.

Vous proposez par ailleurs des mécanismes de tests et de retour en arrière. En quoi consistent-ils ?

Le deuxième point sur lequel les clients cherchent des réponses concerne le temps nécessaire à la virtualisation. Quand on bascule une machine physique vers un environnement virtuel, la production doit gérer une interruption de service. Ce que nous proposons, en complément des solutions existantes, c'est de faire une conversion de physique vers virtuel en deux étapes. Le client dispose d'une machine virtuelle à un instant T qui est une copie de la production. Il peut y réaliser des tests de non régression et une fois en place, il suffit d'envoyer le différentiel entre la version de test et la production sur la nouvelle machine. Au lieu de 5 heures d'interruption de service, le client n'a qu'une trentaine de minutes à gérer.

"Nous donnons aux patrons de la production des indicateurs pour bâtir des scénarios à moyen et long terme"

Ce type de service, nous le proposons bien sûr de machine physique à machine virtuelle, mais aussi de machine physique à machine physique. Par exemple, beaucoup de gens achètent des serveurs lames et cherchent ensuite à migrer les applications et les données sur ce nouveau matériel, en espérant obtenir le même niveau de stabilité. Nous transvasons alors le contenu dans une nouvelle enveloppe sans qu'une réinstallation soit nécessaire, ce qui provoque toujours des risques dans un environnement de type Windows où l'on sait qu'une application est fortement dépendante de la bonne installation de ses fichiers DLL par exemple.

Enfin, nous réalisons aussi des migrations de machines virtuelles vers des machines physiques. Dans ce cas précis, il s'agit de gérer la croissance des machines virtuelles. Si les clients n'ont pas mis les outils nécessaires pour suivre la croissance, les projets de virtualisation ont tendance à déraper. Les machines qui étaient hier non rentables, deviennent très consommatrices 6 mois plus tard parce que le nombre d'utilisateurs aura augmenté. Au besoin, nous proposons au client de dévirtualiser sa machine si sa consommation en ressources matérielles le justifie. Nous pouvons enfin refacturer l'usage qui est fait des ressources virtuelles par les clients.

En quoi consiste votre offre de plan de reprise d'activité à travers la virtualisation ?

Du jour au lendemain, il est impossible de basculer du physique au virtuel. Donc nous vendons une boîte noire qui clone les machines du client toutes les heures sur des environnements virtuels, et si un serveur physique tombe en panne dans l'intervalle, c'est la machine virtuelle qui prend le relai. Le boîtier en question, baptisé Forge, est une simple machine Dell avec le produit ESX de VMWare et PowerConver de PlateSping. Cet ensemble se charge de répliquer à chaud les serveurs vers des enveloppes virtuelles. Une appliance de ce type est capable de supporter jusqu'à 25 machines physiques en moyenne, et dispose de 2,5 To d'espace disque, de 2 processeurs quatre coeurs.

 
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Ce boîtier fonctionne aussi bien avec les environnements virtuels et comme nous sommes multivendeurs, les exploitants auront l'avantage de pouvoir gérer un environnement hétérogène au niveau des solutions de virtualisation, ce qui est rarement le cas aujourd'hui mais qui devrait l'être certainement à terme. Avec cette solution, un responsable de la production est capable d'isoler des machines virtuelles dans un VLAN pour réaliser des tests très simples dans un environnement isolé, le tout pour un peu plus de 30 000 euros.

L'avantage de nos solutions est de présenter au directeur financier, directeur informatique ou à la direction générale la réduction des coûts et l'amélioration de la qualité de service avant la technique pour vendre son projet de virtualisation. L'idée, étant à terme de tout gérer automatiquement simplement par le LAN, comme n'importe quel processus bien rodé.

 


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