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Analyse
 
14/11/2007

VMware est-il à la fin de son leadership ?

Le marché de la virtualisation est-il en train de changer ? Les annonces des acteurs de ce marché et la chute du titre VMWare en bourse permettent à tous le moins de se poser la question.

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"Jusqu'à l'été 2007, il n'y avait qu'un seul acteur sur ce marché, c'est-à-dire VMware" explique Pascal Ozanne Directeur Marketing de Citrix, désormais l'un de ses concurrents sur le secteur de la virtualisation. De fait, le marché de la virtualisation n'a connu pour ainsi dire qu'un seul leader depuis sa naissance. Et les résultats financiers de VMware prouvaient jusqu'à présent que sa domination payait sur un marché florissant.

IDC estime en effet le marché de la virtualisation devrait être de 7,5 milliards de dollars en 2011, alors qu'il n'est que de 3 milliards de dollars en 2007. Une telle progression sera rendue possible par la fait qu'à l'heure actuelle, seulement 10% des serveurs sont virtualisés.

Les derniers résultats trimestriels de VMware (résultats pour le troisième trimestre 2007) publiés fin octobre, voyaient le chiffre d'affaires s'envoler avec 357,8 millions de dollars, en progression de 90% par rapport à l'année précédente, et les bénéfices nets littéralement exploser à 64 millions de dollars, soit 242% de plus que l'an passé à la même période.

Consécutivement à la publication des résultats, le cours en bourse de VMWare s'était lui aussi infléchi à la hausse, atteignant une valeur record de 124.83 dollars l'action, le 31 octobre dernier.

Mais depuis, le titre dégringole, pour atteindre en début de semaine le cours de 80,36 dollars, soit une perte de 35,7%. Face à ce crack, deux hypothèses. Soit il s'agit d'un juste retour à l'équilibre après une phase de spéculation due à la publication des bons résultats, soit la donne du secteur change, et le marché réagit en fonction.

Guerre sur les services

L'arrivée sur le marché de la virtualisation de Microsoft avec son hyperviseur Viridian annoncé pour 2008 et la montée en puissance de Citrix avec Xen fait peut être en effet prendre conscience au marché que VMware n'est plus le seul maître à bord du marché mondial de la virtualisation. Interrogé sur la question de la perte de valeur du titre, VMware France n'a pas souhaité commenter l'information.

"Nous avons désormais sur le marché des hyperviseurs Vmware, Xen de Citrix, et bientôt Viridian, de Microsoft. Mais la grosse bagarre va se jouer sur les services que les différents acteurs seront prêts à assurer à leurs clients" explique Pascal Ozanne.

Le marché de la virtualisation des serveurs est aujourd'hui confortablement occupé par VMWare

Et il faut dire que du point de vue des services proposés à partir des hyperviseurs, les alliances de Microsoft et de Citrix laissent VMware dans une situation où il faudra qu'il réagisse. Microsoft a en effet annoncé que son hyperviseur Viridian allait être compatible avec les services Citrix, et réciproquement.

Certes, le marché de la virtualisation des serveurs, qui pèse 1,3 milliards de dollars est aujourd'hui confortablement occupé par VMware. Mais le marché de la virtualisation des applications est lui occupé aujourd'hui par Citrix et celui de la virtualisation du poste de travail est un nouveau terrain de conquête pour ces acteurs.

Par ailleurs, Oracle vient d'annoncer le lancement de Oracle VM, un logiciel serveur de virtualisation qui s'appuie sur l'hyperviseur Xen de Citrix, pouvant accueillir les applications Oracle et d'éditeurs tiers. Une nouvelle pierre jetée dans le jardin de VMWare, qui n'en avait pas besoin.

Du côté des alliances avec les constructeurs, l'annonce du partenariat Citrix avec Dell et HP, qui ont décidé d'embarquer "Xen Enterprise" nativement dans leurs serveurs, ne devrait pas faciliter le travail d'évangélisation de VMware auprès de clients potentiels.

 
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Alors, la chute du cours de l'action VMware en bourse, simple passage à vide, ou début d'une véritable concurrence sur le marché de la virtualisation ? Les prochains mois devraient s'annoncer décisif pour tous ces acteurs, et nous pourrions assister à une remise en question importante de la hiérarchie actuelle du secteur.


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