L'hébergement fait sa révolution grâce à la virtualisation

Il y a quelques années, la typologie des offres d'hébergement se limitait à deux grandes catégories de services : l'hébergement sur un serveur mutualisé entre plusieurs clients d'une part, l'hébergement sur un ou plusieurs serveurs machines dédiés d'autre part.

L'arrivée des serveurs en lames et l'évolution des systèmes de stockage (SAN) n'ont finalement pas beaucoup modifié ce paysage. Les seules évolutions marquantes sont restées longtemps centrées sur les service associés. Beaucoup d'hébergeurs ont renforcer leur prestation en matière d'infogérance d'infrastructure (matérielle et logicielle), voire de développement Web.

L'hébergement sur serveur dédié virtuel a permis aux acteurs de proposer à leurs clients une alternative intéressante au mutualisé. Cette technique apporte en effet l'avantage du modèle mutualisé, notamment en termes tarifaire (grâce à la possibilité de partager une machine entre plusieurs sociétés), tout en gommant ses inconvénients. A savoir : son manque de souplesse en matière de paramétrage système, l'impossibilité de choisir d'autres briques que celles proposées (en termes de serveur Web et de la base de données), sans compter d'éventuels problèmes de sécurité - dus à un manque de perméabilité entre les sites et applications de chaque client.

La couche de virtualisation crée en effet des partitions bien délimitées, sur lesquelles le client est libre de modifier la configuration serveur et d'installer les applications de son choix. Les ressources mémoire et processeur de chaque VDS sont bien délimitées, évitant de se compromettre en cas de problèmes de sécurité ou de dépassement de mémoire sur l'un d'entre eux.

Alors que le serveur dédié virtuel est en passe de se généraliser, d'autres types d'offre, également basés sur les technologies de virtualisation, commencent à voir le jour. LinkbyNet vient par exemple de dévoiler une nouvelle solution consistant à tirer partie de cette méthode pour proposer à ses clients un pool de serveurs dans lequel ils ont la possibilité de venir piocher des ressources (CPU, mémoire, espace de stockage) en fonction de leur besoin du moment.

"Basée sur la solution de virtualisation de VMWare, sur des équipements Nortel pour la couche réseau et sur des serveurs HP, notre plate-forme permet de faire évoluer de façon réactive l'infrastructure d'hébergement d'un client, en fonction de l'évolution de ses besoins en consommation de puissance serveur", explique Matthieu Demoor, responsable marketing de LinkByNet. "En fonction de ses besoins, il pourra aisément mettre en place de nouveaux environnements, de développement, de production, et de test dans le cadre du déploiement de nouvelles applications ou de migration."

Les clients ne s'occupent plus de l'infogérance matérielle, qui est intégralement prise en charge par l'hébergeur. "C'est complètement transparent pour eux", poursuit Matthieu Demoor. "Pour l'instant, nous avons déployer 15 serveurs HP QuadriPro dualcore reliés à un SAN. Grâce à la virtualisation, nous pourrons faire évoluer cet ensemble sans rupture de service en fonction de la montée en puissance de la plate-forme."

Dans cet environnement, chaque client dispose de ses serveurs dédiés virtuels qu'il peut paramétrer comme bon lui semble, et dont il peut faire évoluer les ressources associées. "En matière d'infogérance, notre démarche reste la même", ajoute Matthieu Demoor. "Nous organisons régulièrement des réunions avec le clients pour anticiper ses besoins en ressources."