Analyse
 
10/10/2007

Le marché des Mobile Tag décolle en France

La création d'une marque grand public, l'adoption du standard Datamatrix et des spécifications techniques de Mobile Tag devraient permettre d'élargir les usages de cette technologie.
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Alors que le Japon fait figure de précurseur en matière de code barre en deux dimensions, le marché français grand public semble arriver à maturité. Les codes barres 2D, connus sous la norme QR code au Japon, sont en Europe utilisés sous la norme Datamatrix.

Ces "tags"sont utilisés dans le secteur de la logistique depuis longtemps mais le marché grand publlic était en France jusqu'à présent assez peu exploité. Les initiatives prises par l'Association Française du Multimedia Mobile en 2007 pourraient de changer la donne. Car face à la diversité des acteurs de ce secteur; il a fallu en premier lieu créer un standard qui permette de faciliter l'usage au consommateur.

C'est la raison pour laquelle l'AFMM a choisi les spécifications techniques de Mobile Tag, au niveau du lecteur de reconnaissance et de l'algorithme, pour créer une marque "Flashcode" pour le grand public. "Nous avons fourni les spécifications techniques ouvertes pour Flashcode. C'est une norme ouverte. Ensuite, c'est le jeu de la concurrence qui va déterminer les parts de marché en terme de fourniture de codes et de lecteurs" explique Hugues Courcier, responsable du projet Mobile Tag sur la partie commerciale.

L'intérêt de la marque Flashcode est une évidence voulue par ce marché émergeant pour Nicolas Gueiysse, délégué général de l'AFMM. "Nous avons créé cette marque pour éviter que les différentes technologies de code barre 2d circulent avec des algorithmes de reconnaissance particuliers. L'enjeu est d'avoir un lecteur capable de lire l'ensemble des codes. Pour une question d'usage, il ne faut pas que l'utilisateur soit obligé de télécharger un lecteur spécifique à chaque fois qu'il veut flasher un code 2D".

Cette standardisation devrait permettre dans les mois qui viennent de voir émerger un marché porteur. "C'est une technologie qui intéresse les annonceurs, les acteurs de la grande distribution, le secteur automobile, la presse, mais aussi le web et la télévision" explique Hugues Courcier.

De fait, les tags 2D peuvent être photographiés sur des supports aussi divers qu'un journal, qu'un écran, voire même une pâtisserie comme c'est le cas au Japon. De quoi appâter les opérateurs mobiles qui cherchent à faire croître la consommation de communications données sur les réseaux mobiles.

Ceux-ci ont d'ailleurs depuis deux ans déjà passé un accord pour rendre compatible la norme Datamatrix avec leurs réseaux. Il en est de même pour les constructeurs de téléphone mobile. "Le logiciel de reconnaissance a été développé sur toutes les plateformes mobiles. C'est un logiciel qui tourne sur Java. A terme, le logiciel sera embarqué en usine sur tous les modèles de téléphone portable" explique Hugues Courcier.

 
Ce code Datamatrix contient un lien Internet. Il suffit de le photographier avec un appareil dédié pour acceder au site en question.
 
Tout semble donc en place côté infrastructure et applicatif pour que le marché décolle.

Tout semble donc en place côté infrastructure et applicatif pour que le marché décolle. "En 2010, nous estimons que 50% du parc des téléphones mobiles aura un lecteur intégré en pré-équipé. Nous prévoyons un usage de masse en 2010, avec déjà des niches dès 2009" explique Nicolas Gueiysse. Il faut noter qu'en 2007, il y a déjà 2 000 000 de terminaux compatibles, c'est-à-dire équipés de lecteur de reconnaissance ou qui supportent un lecteur Java que l'utilisateur va télécharger.

Cet été, une expérience dans la presse people avec les titres Voici, Public et Closer a permis de se rendre compte du potentiel du marché. Les tags étaient présent dans les pages des magasines, et les lecteurs étaient invités à les utiliser pour avoir accès à du contenu depuis leur mobile.

"Nous avons eu 30 000 tentatives de téléchargement du lecteur de reconnaissance. Sur ce volume, tous les utilisateurs n'ont pas pu charger le lecteur car certains avaient des téléphones incompatibles. Nous avons eu en tout sur les deux mois de l'opération 3 à 4 000 personnes qui se sont connectées, et qui ont vu en moyenne 2,5 pages chacune à partir des tags" commente Nicolas Gueiysse. Les groupes de presse qui ont essayé la technologie semblent satisfaits de l'opération, selon l'AFMM.

Les logiciels de reconnaissance devraient équiper à terme l'intégralité des téléphones mobiles. Dans le même temps, la NFC, autre technologie de transmission de données devrait se démocratiser sur les mobiles. Une concurrence pour les tags 2D ?

 
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"Non. La technologie NFC (ndlr Near Field Communication) n'est pas une concurrente pour nous. Nous mettons des tags sur un support papier, complètement passif, là ou le NFC fonctionne avec une puce. Pour du mobilier urbain, la question de la concurrence se pose car il y a plus d'espace pour installer des puces. Mais sur les journaux par exemple, il n'y a clairement pas de concurrence", conclut Nicolas Gueiysse.

 


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