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Analyse
 
29/11/2007

Récupération de données : à chaque situation sa solution

Récupération à distance par un prestataire, par une solution automatisée installée sur le système, en salle blanche ou par une solution de backup : les principaux outils disponibles passés en revue.
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Récupérer des vieilles données sauvegardées revient à se poser la question du coût et du délai que l'entreprise est prête à consacrer à ce besoin. Il existe de multiples solutions pour répondre à cette problématique : l'utilisation d'un logiciel de sauvegarde et de restauration réseau, l'utilisation de solutions dédiées rattachées à un poste, le passage en salle blanche pour les cas les plus délicats, et la récupération de données à distance par le biais d'un prestataire de services.

Pour chaque cas, analysons l'existant. Les logiciels de backup (sauvegarde) et de restauration de données sont majoritairement fournis aujourd'hui par les constructeurs de baies de stockage, c'est-à-dire notamment EMC, HP, Dell, IBM. Propres à la baie du constructeur, ils peuvent toutefois être remplacés par des consoles d'administration de haut niveau par le biais de solutions de virtualisation.

Ces briques, essentielles dans le cas d'une architecture de stockage en réseau, impliquent toutefois de consacrer un certain budget à la conservation de ses données. Elles sont complétées par des solutions de protection et de réplication des données en continu (CDP et CDR), et des solutions comme Falconstor, Decru chez NetApp, NetVault de BakBone, Tivoli d'IBM, Noxs de SonicWall ou encore RecoverPoint d'EMC.

L'idée étant d'organiser des points de sauvegarde réguliers par applications, qui peuvent aller jusqu'à la minute pour des solutions désynchronisées, voire en temps réel pour les utilisateurs les plus exigeants, pour pouvoir ensuite les récupérer en cas de crash. Le problème étant que la multiplication des points de sauvegarde engendre un autre problème à résoudre : celui de la quantité d'information stockée.

A distance, les solutions de réplication et de restauration existent aussi sous la forme de boîtiers appliances. Avec la virtualisation, ce sont les deux solutions les plus pratiques et rapides pour remonter rapidement non seulement les données applicatives, mais aussi si nécessaire un serveur dans son ensemble (configuration système, partitionnement, applications installées, pilotes matériels...).

Des solutions appliance automatisent la réplication à distance de données

Là encore, selon les moyens dont dispose l'entreprise, il sera possible d'effectuer ou non des sauvegardes à chaud, c'est-à-dire sans arrêter les applications. Ses solutions auront pour inconvénient toutefois de monopoliser des ressources réseaux et de solliciter l'application en cours d'exploitation, ce qui peut s'avérer délicat dans le cas de serveurs déjà saturés.

Toujours dans le même ordre d'idée, l'externalisation de la sauvegarde sur un site distant peut s'effectuer aussi en confiant cette tâche à un prestataire d'hébergement qui sera chargé d'appliquer toutes les ressources nécessaires pour garantir la pérennité des données. En cas de crash, c'est au prestataire de fournir le lien vers les machines pour bâtir un système secondaire en attendant la réparation du site principal.

Pour accélérer la restauration de données, il existe aussi des solutions de librairies de bandes virtuelles (VTL) qui émulent le format et la structure des bandes magnétiques mais sur une baie de disques. L'avantage étant de préparer l'archivage des données sur bandes, moins coûteux que sur disque et plus économes en énergie, tout en bénéficiant de la rapidité en temps de réponse des disques pour des informations stockées de fraîche date (moins de 3 mois en moyenne).

Dans le cas de PME ou de TPE, ces réponses s'avèrent toutefois trop coûteuses pour présenter un réel intérêt. Il est alors plus simple d'envisager l'acquisition d'une solution rattachée à un serveur ou à un poste jugé critique, et de mettre en place des points de sauvegarde dans la semaine. Mais pour récupérer d'éventuelles données perdues entre-temps, il existe plusieurs solutions.

Ces outils se nomment Sbp Backup, Easy Recovery Lite, Restoration, PC Inspector File Recovery, R-Studio Data Recovery, Davory, ou File Recovery. Ces outils scannent le système, évaluent l'état des fichiers et du système et sont capables de reconstituer un fichier en piochant dans la mémoire de l'ordinateur, et ce même si la table des partitions a été endommagée ou si le disque est en partie corrompu ou formaté.

Avant d'envisager la salle blanche, des solutions logicielles simples permettent une restauration superficielle du disque

Mieux, ses outils proposent au-delà de la récupération sur disque dur, la restauration de données sur des CD corrompus ou sur des clés USB, des cartes mémoires ou d'autres supports amovibles (disquette, disquette ZIP). Pour les disques durs, ces solutions tolèrent au moins les formats FAT, NTFS, Ext2FS. Il est aussi possible d'utiliser des logiciels de type Norton Ghost qui réalisent des images du système et sont capables de restaurer cette image à n'importe quel instant, à l'image de solutions de virtualisation.

Il existe aussi la gamme RepliStor d'EMC qui sans passer par une solution de stockage en réseau propose aux PME de protéger leurs données en les répliquant sur un second serveur Windows. Bien que moins sécurisée qu'une solution de backup sur une baie distante dédiée, cette solution garantit une meilleure disponibilité à moindre coût.

Le problème de ce type de solutions étant que la restauration, bien qu'automatisable, n'est pas industrielle et ne peut concerner que quelques machines au coup par coup. D'autre part, elles sont moins puissantes que les solutions livrées avec des baies de stockage, qui elles sont prévues pour fonctionner avec tout type de disque : SAS, SATA, Fiber Channel, et sous n'importe quel format RAID.

Pour les cas plus spécifiques (disques durs physiquement endommagés, dysfonctionnements d'un PDA) ou simplement lorsque l'entreprise ne dispose pas en interne des ressources nécessaires, il existe deux recours : la salle blanche ou la restauration à distance. Le plus rapide et le moins coûteux étant la restauration à distance. Le prestataire va se connecter par une liaison sécurisée à la machine ou au système de stockage défectueux pour restaurer les données.

 
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Cette étape fonctionne à condition que la machine endommagée ait un système stable, et que la politique de sécurité de l'entreprise l'autorise à se connecter à distance. Mais il reste encore à déplacer parfois de grosses quantités de données sur le réseau en sortie, puis en entrée. Enfin, la salle blanche revient à laisser un laboratoire spécialisé ouvrir le disque pour remplacer des éléments mécaniques ou nettoyer la surface d'un disque pour le rendre opérationnel.

Ce type de service est proposé par des sociétés comme OnTrack, Data Recovery Service, Datex, Chronodisk, Data Budgets ou plus récemment par les constructeurs de disques, notamment Seagate. Attention toutefois, ce service est facturé à partir de 150 euros par heure de main d'oeuvre en moyenne, et peut monter jusqu'à 800 euros par heure pour les cas difficiles.



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