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26/11/2007

Gilles Paris (Avaya) : "Nous formons nos ressources pour accompagner le mouvement vers plus d'applications"

Alors que la société se tourne vers des solutions de téléphonie sur IP orientées vers les applications, elle a été vendue à des fonds privés. Le point sur son actualité, avec son directeur général France.
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Gilles Paris (Avaya France)
 
 

Directeur général France

 

Pourquoi êtes vous passé sous le giron de fonds d`investissements ?

Deux façons de voir ce changement d'actionnaires. Tout d'abord, c'est la reconnaissance du potentiel d'Avaya sur un marché en forte croissance. Ceci explique l'investissement de plus de 8 milliards de dollars fait par TPG et Silverlake.

D'autre part, pour Avaya, c'est le moyen d'accélerer l'exécution de notre stratégie en passant de plusieurs milliers d'actionnaires - la bourse- à deux actionnaires capables de prendre des décisions extrêmement rapidement.

Existe-t-il encore des liens entre Avaya et Lucent ?

Avaya est un spin-off de Lucent. Avaya est l'ancienne activité entreprise de Lucent. Autonome depuis 2000, nous n'avons plus aucun lien si ce n'est de nous croiser de temps en temps chez nos clients.

Avec vos nouveaux soutiens financiers, allez-vous racheter d'autres sociétés ?

C'est un des axes de développement affichés. Nous avons par exemple récemment fait l'acquisition d'Ubiquity, spécialiste des solutions SIP.

J'ai lu que vous vouliez attaquer le marché des PME. Est-ce que ce marché n'est pas davantage acquis aux solutions Centrex, softphone, logiciels libres qu'à de la ToIP classique ?

Nous sommes déjà très présents sur ce marché avec une forte croissance, un parc de plus de plus de 10 000 clients en France avec nos solutions Intégral5 et IP Office (cf www.avaya.fr).

En revanche nous entrons sur le marché des TPE avec l'offre Quick edition qui va être distribuée par nos 150 revendeurs nationaux et certains opérateurs en mode hébergé / Centrex.

Préparez-vous des offres de Centrex IP chez Avaya ?

Nous avons aujourd'hui des solutions hébergées par Orange, Colt ou Prosodie pour des clients grand compte et mid-market.

 
© Cécile Genest / Benchmark Group
 
"En 2007, on atteint plus de 50% de nouvelles lignes installées en ToIP"

A combien estimez-vous la part d'entreprises françaises qui est aujourd'hui passée à la ToIP ? Est-ce une majorité (+ de 50%) ? Une petite part (15%) ?

En 2002, on estime que 15% des lignes installées l'étaient en ToIP. En 2007, on atteint plus de 50% de nouvelles lignes installées en ToIP. Considérant le taux de renouvellement du parc français, nous sommes encore bien en-dessous des 50% et avons donc un énorme marché potentiel devant nous.

Que pensez-vous de l'offre Microsoft Live Communication Server ? Microsoft peut-il s'imposer sur le marché de la PME ?

L'arrivée de Microsoft est naturelle sur le marché des communications qui devient de plus en plus un marché d'applications. Les logiciels de communications sont fortement intégrés au poste de travail et aux systèmes d`information. C'est notre stratégie depuis plusieurs années.

Nos solutions s'intègrent avec l'offre LCS. Microsoft étant un partenaire fort d'Avaya et un acteur majeur du marché entreprise, je vois cette arrivée d'un bon oeil. Concernant les PME, l'histoire le dira.

Les villes et administrations françaises s'équipent-elles au même rythme que les entreprises en téléphonie sur IP ?

Le secteur public sur lequel nous sommes extrêmement présents (Ministère de l'Intérieur, Communauté Urbaine de Dunkerque, Mairie de Marseille...voir cas clients sur www.avaya.fr) est très moteur sur l'adoption de la ToIP. Cela s'explique par les problématiques multisites, simplification d'accueil client/citoyen, rencontrées par les administrations.

Avez-vous une offre Centrex IP pour opérateur mobile ?

Nous avons une offre One X disponible quel que soit le terminal (PDA, GSM...), et qui met à disposition de nos utilisateurs une interface et des services homogènes.

Vos gammes d'autocom commencent à quels prix et pour quel nombre d`utilisateurs ?

A partir d'un utilisateur, pour moins de 400 euros.

Que pensez-vous de la téléphonie sur IP sur WiFi ? A quelle date pourrait-on voir des solutions matures arriver sur le marché français ?

Nous déployons aujourd'hui des solutions avec des postes WiFi. En terme de flexibilité, c'est évidemment une demande récurente de certains de nos clients dont l'activité fluctue (outsourceurs par exemple).

 
© Cécile Genest / Benchmark Group
 
"Nous détenons plus de 20% de parts de marché sur les centres d'appels"

Peut-on lier la téléphonie sur IP avec les solutions collaboratives Exchange pour réaliser des réunions dynamiquement (récupérer le numéro des intervenants prévus pour la réunion) ?

Oui, pour Microsoft et pour Lotus. C'est typiquement ce que réalisent nos solutions CEBP (processus d'entreprise communiquants) qui vont par exemple déclencher un appel automatique à tous les participants d'une conférence.

Par exemple, tous les parents d'élèves qui recoivent un appel leur indiquant que le bus scolaire qui ramène leurs enfants a du retard (système que l'on a déployé dans une école).

Où se situe Avaya France sur le marché des centres d'appel, en France et en offshore / nearshore. Quelle sont vos objectifs pour l'avenir ?

Nous détenons aujourd'hui plus de 20% de parts de marché en France. Nous sommes le n°1 mondial , et le n°2 en France. Nous constatons un fort développement en offshore avec des clients comme Téléperformance, B2S ou Webhelp que nous accompagnons.

Quelle est votre stratégie sur le marché des opérateurs télécoms fixes ou mobiles ?

Nous ne sommes pas sur le marché opérateur, sauf pour les solutions qu'ils utilisent pour leurs relation clients.

Est-ce que ce qui arrive à Alcatel-Lucent a un impact sur votre société ? Cet impact est-il positif ?

Le gros de leur activité concerne le marché opérateur sur lequel nous ne sommes pas. Sur le marché entreprise, notre croissance est plus liée à la dynamique du marché et à nos choix stratégiques d'aller vers plus d'applications.

Est-ce qu'Avaya recrute en France ?

Nous avons recruté une quinzaine de collaborateurs cette année et avons en permanence des postes ouverts, principalement pour des commerciaux, avant vente et experts.

Avaya s'oriente de plus en plus vers les applications, mais est-ce que les ressources disponibles en France sont suffisantes ?

En interne nous recrutons et formons nos ressources pour accompagner ce mouvement vers plus d'applications. Si on regarde le potentiel du marché et les opportunités que nous suivons, le rôle de nos partenaires est clé. Une grande partie des ressources et compétences Avaya en France se trouve dans notre réseau de partenaires.

 
© Cécile Genest / Benchmark Group
 
"Nous nous adressons au marché de la convergence fixe-mobile avec l'offre One X mobile"

Quelles vont être les prochaines nouveautés (produits, logiciels) que vous allez proposer ?

Centre d'appel pour les PME, CEBP (CPM) pour intégrer les communications dans les processus métier des entreprises, et une nouvelle release de notre communication Manager en janvier... plus de news sur Avaya .fr...

Y-a-t-il vraiment une place pour vous par rapport à Cisco / Nortel / Alcatel / Siemens / Aastra... ?

Il y en a une aujourd'hui puisque nous sommes leaders avec Cisco en ToIP, leader avec Siemens en téléphonie d'entreprise et leader avec Alcatel en centre de contact au niveau mondial.

Le marché entreprise est demandeur de solutions de convergence fixe-mobile. Avez-vous une solution ?

Oui. One X mobile. C'est la solution qui me permet quand je rentre dans mon bureau de basculer mon appel en cours sur mon softphone / poste fixe ou de basculer en WiFi dans l'entreprise.

Quelle est votre référence client la plus significative en France ?

Les plus récentes qui illustrent la richesse de notre offre : le siège d'Accor pour la téléphonie administrative, Véolia pour les centres de contact et Cadbury pour les communications unifiées.

Gilles Paris : Merci à tous.



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