Les salariés sont-ils vraiment moins stressés en start-up ?

La question intrigue et soulève de nombreuses interrogations sur la réalité des conditions de travail dans les start-up.

Faisons le point sur les différents éléments qui font ou non des start-up, un véritable paradis pour les salariés.

Des chiffres éloquents

Selon le baromètre Paris Workplace 2017 publié en juin dernier, les entreprises de la French Tech seraient très performantes sur le plan du bien-être des salariés. L’étude a été menée sur les salariés de plusieurs start-up comme Criteo, Meetic, Drivy ou MonDocteur. Sur une note de 10, le bien-être au travail pour l’ensemble des salariés interrogés se situerait entre 6.50 et 7.97. Le niveau de stress est aussi moins élevé par rapport à ce que l’on constate dans les autres sociétés (25 % dans les start-up contre 38 % dans les PME classiques). Le contraste est surprenant entre les jeunes entreprises et les entreprises traditionnelles. Toutefois, il est nécessaire de signaler un fait indéniable. Dans la population active totale, on estime en fait que 71% des salariés pensent à prendre un congé sabbatique.

Source de motivation

De manière générale, la localisation et l’aménagement des bureaux ont un impact sur le niveau de stress. Les employeurs constatent en effet que l’open-space est un argument de valeur pour attirer les cellules grises dans l’entreprise. Au fil des années, les modèles de Silicon Valley ont véhiculé une nouvelle conception de la hiérarchie et du monde du travail. De ce fait, l’aménagement des espaces de travail est au centre des préoccupations des start-up. Les idées sont nombreuses : baby-foot, canapés, zone de détente…

Les bureaux joueraient donc sur la qualité de l’ambiance de travail et peut-être aussi sur la productivité des salariés. Il est essentiel en effet que l’endroit soit organisé et personnalisable afin que le salarié puisse ressentir de bonnes vibrations. Pour 82% des personnes interrogées, les bureaux et le lieu de travail plus conviviaux et plus accueillants leur donnent envie d’y passer plus de temps. Seulement 1% d’entre eux préfèrent disposer d’un bureau individuel fermé. La synergie et l’ambiance de travail sont tout à fait différentes dans ces deux cas de figure, mais l’essentiel est de trouver un bon compromis.

Les start-up valorisent leurs salariés

La vie en entreprise n’est pas toujours simple. Cependant, dans les start-up, la culture d’entreprise préconise une horizontalité totale dans les rapports de travail. La majorité des employés ont en effet, le même âge (moyenne de 35 ans), les mêmes centres d’intérêt, les mêmes goûts musicaux ou encore les mêmes références.

Les champions de la French Tech sont également les meilleurs pour bichonner leurs salariés avec de grandes soirées, des afterworks hors-normes et d’autres types d’activités comme les reportages vidéos ou photo, etc… Dans la réalité, l’esprit start-up c’est aussi d’encourager les initiatives personnelles. Les leaders sont à l’écoute des suggestions au sein d’ateliers collaboratifs. 

À trop vouloir bien faire, on s’y perd

Prudence tout de même, car les paragraphes précédents évoquent des généralités. En effet, ce qui est vrai pour une start-up ne l’est pas pour toutes les autres. Il y en a celles qui s’en sortent haut la main et d’autres qui sont mauvaises élèves. Lorsque les locaux ne sont pas aménagés de façon harmonieuse et que le désordre règne, l’open-space n’aide en rien à diminuer le stress.

D’un autre côté, le fait de travailler dans une start-up ne convient pas forcément à tout le monde. Certains profils préférant travailler de 9h à 17h ne seront pas à l’aise dans une start-up. En effet, dans une french tech, on est obligé de participer, d’endosser des responsabilités, de travailler en équipe et de prendre des initiatives.

Le côté "cool" de ces espaces n’est pas non plus un caractère que l’on peut coller à tout le monde. Certaines personnes sont naturellement réservées et pourraient se sentir oppressées de devoir constamment participer aux activités de l’entreprise.