Aive fait évoluer à 16,5 millions d'euros sa levée en série A

Aive fait évoluer à 16,5 millions d'euros sa levée en série A Après quatre ans de R&D et avec une cinquantaine de grands comptes en poche, la jeune pousse française proposant une technologie de post-production vidéo automatisée rassure les investisseurs.

Aive, plateforme d’automatisation de la post-production vidéo, annonce ce mardi 18 novembre une levée en série A revue à la hausse pour atteindre 16,5 millions d’euros. En juin, la jeune pousse avait annoncé capter 12 millions d’euros avec l’arrivée d’Invus à son capital et le soutien de partenaires historiques, dont BNP Paribas. Mais depuis, le Crédit Agricole du Midi et le CIC ont également rejoint l’opération de financement, en plus de la Bpifrance, partenaire d’Aive depuis le début de l’aventure, en 2019.

Aive a consacré quatre ans et 10 millions d’euros en R&D pour mettre au point sa solution propriétaire, la Multimodal Generative Technology (MGT), qui combine 25 modèles d’intelligence artificielle avec une petite pointe d’IA générative en open source (Llama). Le but est de scruter tous les aspects d’une vidéo originale (image, son, émotions, rythme…) et en générer toutes sortes de variations (de format, de durée, de langue, de sous-titrage) qui épousent les besoins d’un canal de diffusion et d’objectifs marketing précis. "On ne montre pas une vidéo chez Facebook de la même manière que chez TikTok ou Instagram. Notre technologie permet d’automatiser la déclinaison d’une vidéo existante, comme un spot destiné à la télévision, et notamment de la ‘transcréer,’ c’est-à-dire de l’adapter pour mieux répondre aux algorithmes des réseaux sociaux, d’un TikTok par exemple", résume Olivier Reynaud, CEO et cofondateur d’Aive en illustrant un des principaux cas d’usage de la solution. "Du fait d’être propriétaire, notre technologie a de plus un aspect très sécurisante pour les marques vu que leurs contenus sont protégés chez nous, ne servant à aucun entraîinement de modèle d’aucune sorte", rajoute Rudy Lellouche, cofondateur et CPTO chez Aive.

Les premiers POC en 2023 ont permis d’embarquer un partenaire stratégique de poids : Meta France. En démontrant "en toute indépendance" par un benchmark que les vidéos adaptées par Aive pour ses plateformes offraient de bien meilleures performances en termes de coût d’acquisition et de taux de conversion à ses clients annonceurs, Meta a donné un sacré coup de boost au développement de la renommée de la jeune pousse auprès de grands groupes d’agences médias et des marques. "Meta est aujourd’hui un client direct d’Aive. L’intérêt pour la plateforme est d’aider ses propres clients à obtenir de meilleurs résultats en optimisant leurs vidéos à l’aide d’Aive. Il est sûr que, par ricochet, le fait d’avoir Meta comme ambassadeur nous aide à accélérer commercialement", se félicite Rudy Lellouche.

De quoi bien démarrer la commercialisation de la solution au printemps 2024 : en une année, entre le premier trimestre 2024 et le premier trimestre 2025, Aive a dépassé le million d’euros de chiffres d’affaires selon ses cofondateurs. La start-up revendique comme clients captifs une cinquantaine de grands groupes internationaux dont Stellantis, TF1 ou Etam sans oublier Publicis, IPG, OMG ou Havas. Parmi ses cibles, on retrouve les grands annonceurs, les agences, les chaînes TV et les acteurs de la production audiovisuelle avec un détail important. "Grâce à Aive les marques et les agences peuvent internaliser la post-production vidéo", rappelle Olivier Reynaud.

Avec 16,5 millions d’euros en poche, Aive a l’ambition de poursuivre son développement technologique et d’accélérer sa commercialisation en France, en Europe et notamment aux Etats-Unis, où déjà 20% de son chiffre d’affaires sont réalisés. L’entreprise, qui compte 30 salariés, entend doubler ses effectifs, dont majoritairement des ingénieurs, dans les prochains 18 mois.