Tourisme : Les paradis perdus
L'impact du coronavirus sur le secteur du tourisme va impliquer de nouveaux process notamment dans l'hôtellerie.
De l'or bleu à l'or blanc l'impact fracassant du Coronavirus sur le tourisme va-t-il donner des opportunités aux marques ?
Naissance de la Psycommunication
En donnant naissance à une société amputée d'une certaine liberté de mouvement, où le loisir et le plaisir sont et resteront fortement impactés pour plusieurs années notamment dans l'acte d'achat pulsionnel conduisant le consommateur à une certaine frustration, le Covid19 sera un des nouveaux terrains d’opportunités à exploiter sur lequel les marques devront sans doute agir non sur le plan économique mais sur le plan social.
A moins d’une semaine de la mise en œuvre du déconfinement partiel se dessine déjà un nouveau paysage strict sur les mesures d’hygiènes et gestes barrières dans les lieux public qui n’est pas sans poser de sérieuses contraintes aux infrastructures existantes pour réguler les flux notamment dans les transports (métros, trains, avions, taxis…).
Tout ceci va engendrer une temporalité plus lente qui devra être prise en compte dans notre vie tant sur le plan personnel que professionnel.
Le statut des CHR n’étant pas encore statué sur leur ouverture c’est vers des mesures similaires et tout aussi contraignantes avec un manque à gagner certain sur le chiffre d’affaire que nous nous dirigeons.
Ne parlons pas de l’or blanc où la saison s’est arrêtée du jour au lendemain tant est si bien que les stations de sports d’hiver ont communiquées à la hâte leur désolation à leur clientèle tout en faisant une priorité à la santé.
Depuis plus un mot car la saison est passée, c’est la préoccupation de l’ouverture des plages et des restaurants qui fait la une en d’autres termes l’or bleu.
Il ne faudrait pas se voiler la face et éluder le problème, les stations de sports d’hiver ont un sérieux soucis à se faire notamment sur le prochain et probable retour du virus à l’automne qui serait propice aux basses températures et viendrait impacter à la fois les vacances de noël et celles de printemps.
Sans compter les mesures à prendre sur les infrastructures existantes en effet, comment peut-on imaginer des mesures et gestes barrières sur les remontées mécaniques (téléphériques et "œufs") où les stations ont investi ces dernières années sur de plus grandes capacités d’acheminement des skieurs d’un point à un autre, sans parler aussi des hôtels restaurants et de la promiscuité à gérer du ski room à l’heure de prise ou de dépôt des skis etc…
Le tourisme représente 8% du PIB, la France est aujourd’hui la première destination mondiale, gros dommage car elle visait cette année en 2020 les 100 millions de visiteurs.
En parallèle le gouvernement prévoit pour fin 2020 un recul de 8% du PIB et une envolée du déficit public de 9% de celui-ci.
De nombreux experts du secteur ainsi que de nombreuses compagnies aérienne commencent à supprimer des appareils et des postes à l’instar de United Airlines qui va supprimer 30% de ses effectifs et tous s’accordent à dire qu’il faudra attendre 3 à 5 ans pour retrouver un flux acceptable.
La France compte 18000 hôtels indépendants en France qui représentent 82% de l’hôtellerie française, quand on sait que la côte d’azur et l’île de France représentent à eux deux prés de 30% de la capacité d’accueil hôtelière française on comprend un peu plus l’enjeu vital, pour les villes de la méditerranée qui n’ont que ces ressources pour faire tourner l’économie de la région.
D’après un sondage du collectif "Resto Ensemble", 30% des établissements (hôtels, cafés, restaurants et discothèques) risquent de faire faillite et de ne pas rouvrir. "La trésorerie était déjà très faible avec tous les mouvements sociaux qui ont eu lieu, maintenant avec le Covid c’est un vrai cauchemar. Un cauchemar national et universel tout le monde est concerné, de la crêperie aux 3 étoiles" clame et se désespère le chef Philippe Etchebest membre de ce collectif de l’hôtellerie et d’entreprises du secteur né de la crise du Covid.
"On parle de réouverture au plus vite, mais pour ça, il faudrait que les établissements soient encore debout", précise Laurent Trochain, chef étoilé faisant partie des cofondateurs de ce mouvement lancé mi-mars …
Dans ces conditions le paysage peut faire défaillir le moindre hôtelier ou professionnel du secteur d’autant que dans l’hébergement la roue tourne également.
Brian Chesky cofondateur de Airbnb plateforme de réservation online de logement vient d’annoncer le licenciement de 25% de ses effectifs dans le monde, tout en recentrant sa stratégie sur des offres basiques et accessibles anticipant la baisse de revenus des vacanciers futurs abandonnant ainsi ses offres haut de gamme. Pour Chesky l’individu préférera dans l’avenir des offres accessibles et plus sécures que les hôtels.
Quelles solutions pour l’hôtellerie ?
A part les aides de l’Etat les hôtels que cela soit pour l’or blanc ou l’or bleu auront un gros travail de fond à mener notamment celui de regagner la confiance de la clientèle locale nationale avec un point majeur sur l’hygiène.
Rassurer la clientèle sur l’environnement sécure du lieu ça veut dire mettre en œuvre des équipes spécialisées dédiées travaillant de pair avec le personnel.
Cela va impacter de fait les tarifs avec des surcoûts supplémentaires quels établissements pourront se l’offrir ?
Globalement l’hôtellerie devra faire face à la frustration de ce que la clientèle d’habitués ou non avait connu "avant" celle-ci pouvant avoir des difficultés d’adaptation et occasionner stress et ou angoisses.
C’est sur cette partie que les marques doivent travailler de concert avec les enseignes du secteur afin de "préparer" le client futur et l’installer dans un cocon. Qu’il se sente libre et libéré à tous les sens du terme et c’est avec cette liberté qui n’a pas de prix mise à mal par ce virus que les hôteliers et les marques doivent se substituer et travailler pour rendre ce manque cette gestuelle moins contraignante.
Qu’il soit indépendant ou appartenant à un groupe, l’hôtelier devra être accompagné dans ce nouveau process de réception de la clientèle qui va de son départ à son arrivée jusqu’à son retour .
C’est la naissance d’un nouveau mode opérationnel de communication une Psycommunication où il va falloir auditer à l’instar d’une psychothérapie sur les futurs maux et freins de la clientèle de la libérer afin que le séjour se passe le mieux possible.
Poussant l’investigation jusque dans les intolérances alimentaires de son client afin de lui offrir le meilleur confort.
Ça veut dire concevoir des programmes avec des partenaires, des marques en accord avec la clientèle de l’hôtel, des programmes réactifs en fonction de la météo, des saisons, de l’actualité locale, environnementale, de son client.
Coller au plus près de ses attentes en n’hésitant pas à le faire parler tout étant force de propositions.