Economie française : une croissance à 1,1% attendue en 2024 selon la Banque de France

Economie française : une croissance à 1,1% attendue en 2024 selon la Banque de France Alors que la consommation des ménages peine à se redresser, les prévisions de la Banque de France pour l'année à venir tablent sur une contribution significative des exportations à la croissance nationale.

La Banque de France table sur une reprise économique en 2024, avec une prévision de croissance portée à 1,1%. Alors que le commerce extérieur joue un rôle clé dans cette dynamique, l'inflation en baisse et les augmentations salariales offrent un regain de pouvoir d'achat aux ménages. Toutefois, les tensions budgétaires et politiques à l'échelle nationale laissent planer des incertitudes sur cette trajectoire.

Croissance révisée pour 2024

La Banque de France a ajusté ses prévisions de croissance pour 2024, portant ce chiffre à 1,1%, contre 0,8% précédemment. Ce rebond repose en grande partie sur une révision des comptes nationaux pour 2023 et le début de 2024, reflétant une meilleure performance du commerce extérieur.

Cette révision à la hausse intervient malgré une consommation intérieure encore faible, freinée par la prudence des ménages face aux effets persistants de l'inflation des années passées.

L'année 2024 pourrait également bénéficier de l'impact économique des Jeux olympiques, avec des retombées positives attendues sur le troisième trimestre. Cependant, selon Le Figaro, la Banque de France prévient qu'un "contrecoup" pourrait se produire au dernier trimestre de l'année, limitant ainsi la croissance pour la fin de l'année.

Inflation sous contrôle et pouvoir d'achat en progression

La baisse de l'inflation est l'un des principaux moteurs de l'amélioration des prévisions économiques. Après un pic à 5,7% en 2023, l'inflation devrait se modérer à 2,5% en 2024, avant de descendre à 1,5% en 2025.

Cette décélération est notamment attribuée à la baisse de 15% des prix de l'électricité attendue l'année prochaine. L'amélioration du pouvoir d'achat sera également renforcée par une augmentation des salaires réels, que la Banque de France prévoit en hausse de 3% en moyenne en 2025.

Malgré ces perspectives encourageantes, l'institution reste prudente quant à la reprise de la consommation intérieure. Les ménages, après avoir été frappés par une longue période d'inflation, devraient voir leur pouvoir d'achat augmenter, mais la Banque de France souligne que l'incertitude politique pourrait freiner cette reprise.

Les comportements attentistes des entreprises et des ménages, en réaction aux évolutions politiques, pourraient avoir un impact direct sur la croissance prévue.

Finances publiques : un déficit sous 3% d'ici 2027

En parallèle, les défis liés aux finances publiques restent considérables. Lors d'un entretien avec Le Parisien, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a jugé peu réaliste l'objectif de ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB d'ici 2027, comme annoncé par le gouvernement. Selon lui, une approche sur cinq ans serait plus viable afin de préserver la croissance économique, en évitant des mesures budgétaires trop drastiques.

Des réformes budgétaires importantes s'avèrent nécessaires pour redresser les finances publiques françaises. La Banque de France préconise une combinaison de réduction des dépenses et de hausses ciblées des impôts, notamment sur les grandes entreprises et les contribuables aisés.

Cet ajustement budgétaire est jugé indispensable pour atteindre les objectifs de réduction du déficit, mais il risque de rencontrer une opposition politique, dans un contexte où le Premier ministre Michel Barnier cherche encore à stabiliser son gouvernement.