Bourse : Les marchés asiatiques rebondissent, l'Europe et Wall Street dans l'attente

Bourse : Les marchés asiatiques rebondissent, l'Europe et Wall Street dans l'attente Ce lundi, les marchés asiatiques ont rebondi, soutenus par des mesures de relance en Chine, tandis que les indices européens et américains se montrent plus prudents, dans l'attente de données économiques clés.

Les marchés mondiaux ont commencé la semaine de manière contrastée. Alors que les indices chinois profitent d'un important rebond grâce aux nouvelles mesures économiques prises par Pékin, l'Europe et Wall Street restent en attente, analysant les indicateurs économiques cruciaux qui seront dévoilés dans les jours à venir.

Rebond asiatique soutenu par Pékin, chute du Nikkei, et volatilité

Les marchés asiatiques ont largement bénéficié des nouvelles mesures de soutien à l'économie chinoise. En particulier, l'annonce par la Banque populaire de Chine de la baisse des taux d'intérêt sur les prêts immobiliers a donné un coup de fouet aux indices boursiers. 

L'indice Shanghai Composite a ainsi enregistré une hausse de 5% ce lundi, tandis que le CSI 1000 a bondi de 7,72%, marquant ainsi une journée exceptionnelle pour les marchés chinois.

Cette dynamique est le résultat direct des multiples interventions de Pékin pour stabiliser son économie. La banque centrale chinoise a également réduit les taux de réserve obligatoire des banques, libérant ainsi environ 127 milliards d'euros de liquidités supplémentaires.

En revanche, le Japon a connu une journée noire avec une chute du Nikkei 225 de près de 5%. Cette baisse drastique s'explique par l'incertitude politique, après l'annonce que Shigeru Ishiba succédera à Fumio Kishida en tant que Premier ministre. Ishiba, ancien ministre de la Défense, est perçu comme plus prudent sur les questions économiques, et les investisseurs craignent que sa politique n'apporte pas le soutien monétaire nécessaire pour relancer la croissance du pays.

Le marché japonais, qui a souffert ces derniers mois de pressions économiques et politiques, a donc réagi négativement à cette nouvelle, amplifiant la volatilité des marchés asiatiques.

Europe et États-Unis : Prudence face aux incertitudes économiques

En Europe, la Bourse de Paris a ouvert en légère baisse, le CAC 40 perdant 0,54% à 7.749,3 points en début de séance. Le secteur automobile, en particulier, souffre des révisions à la baisse des objectifs financiers par Stellantis et Volkswagen, tous deux affectés par la faiblesse de la demande sur le marché nord-américain.

Stellantis a annoncé une marge opérationnelle courante désormais comprise entre 5,5% et 7%, en forte baisse par rapport aux prévisions initiales selon Les Echos. Volkswagen, de son côté, a lancé un nouvel avertissement concernant ses résultats pour 2024, ce qui a encore plus affaibli l'ensemble du secteur automobile européen.

Du côté des indicateurs macroéconomiques, l'attention des investisseurs européens se porte principalement sur les chiffres de l'inflation allemande et italienne, attendus cette semaine, ainsi que sur les perspectives économiques globales de la zone euro.

Après une semaine marquée par une hausse de près de 4% du CAC 40, grâce aux annonces de relance chinoises, l'incertitude reste de mise, les investisseurs surveillant de près les décisions à venir de la Banque centrale européenne (BCE) et leurs répercussions sur les marchés.

Aux États-Unis, Wall Street a terminé vendredi de manière contrastée, avec un Dow Jones en légère hausse (+0,33%) tandis que le Nasdaq et le S&P 500 perdaient respectivement 0,39% et 0,13%.

Ce lundi, les marchés américains devraient ouvrir sans grand changement, dans l'attente des chiffres de l'emploi qui seront publiés en fin de semaine. Les données sur l'inflation aux États-Unis, qui ont montré un ralentissement de la hausse des prix à 2,2% en septembre, contre 2,5% en août, ont permis aux investisseurs de reprendre confiance. Néanmoins, l'incertitude quant à la politique monétaire de la Réserve fédérale persiste, et les résultats économiques de la semaine seront déterminants pour évaluer la trajectoire des taux d'intérêt à venir.