Retraites, salaires… Sur quoi porte le mouvement de grève du mardi 1er octobre ?
Trois syndicats appellent à la grève et à manifester ce mardi. L'abrogation de la réforme des retraites et les hausses de salaires sont au cœur de la mobilisation.
Plusieurs syndicats font leur rentrée sociale ce mardi 1er octobre. La CGT, Solidaires et la FSU, ainsi que plusieurs organisations de jeunesse, appellent leurs troupes à se mobiliser autour de deux mots d'ordres principaux : l'abrogation de la réforme des retraites et les augmentations de salaires. Des mots d'ordres auxquels viennent s'ajouter des revendications plus spécifiques à chaque secteur mobilisé.
"C'est le match retour contre la réforme des retraites", exhortait la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, il y a quelques jours sur Franceinfo. Une réforme dont l'abrogation semble plus que jamais possible depuis qu'Emmanuel Macron a perdu sa majorité relative à l'Assemblée nationale. Pourtant, le mot d'ordre n'a pas suffi à réunir l'intersyndicale : la CFDT, FO, la CGE-CGC, la CFTC et l'Unsa, pourtant mobilisées début 2023 sur le sujet, ont refusé de se joindre à ce nouvel appel.
SNCF, éducation, énergie
Un préavis de grève a été déposé par les syndicats de cheminots CGT et Sud-Rail. En plus des deux mots d'ordre nationaux, ces derniers réclament notamment "l'arrêt de la casse du contrat social et du processus de filialisation des cheminots de FRET et des transports conventionnés (TER, Transilien et Intercités) soumis à la concurrence". La SNCF annonce un trafic légèrement perturbé sur les TER et les Intercités, mais pas sur les TGV.
Les enseignants sont également invités à se joindre au mouvement, "pour nos salaires, nos retraites, pour obtenir enfin des postes et la fin du choc des savoirs", selon le communiqué de la CGT Education. Le secteur de l'électricité et du gaz participera de même à la mobilisation.
Celle-ci ne devrait toutefois pas être très largement suivie, à en croire une source syndicale, qui a confié à l'AFP que "les remontées du terrain" n'étaient "pas bonnes". Selon la CGT, 179 rassemblements sont prévus sur le territoire. A Paris, un cortège s'élancera de Denfert-Rochereau à 14h, en direction de la place de la Bastille.