La CGT alerte sur "près de 250 plans de licenciement en préparation"

La CGT alerte sur "près de 250 plans de licenciement en préparation" Face à ces plans qui menacent "entre 170.000 et 200.000 emplois", Sophie Binet prône notamment un renforcement de la loi Florange.

En mai, la CGT alertait sur 130 plans de licenciements en préparation. Dans une interview aux Echos, la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, en décompte désormais "près de 250", qui menaceraient "entre 170.000 et 200.000 emplois". "C'est un décompte réalisé à partir des remontées de nos militants. Il en manque certainement, les syndicats ne sont pas présents dans toutes les entreprises", prévient-elle.

Ces plans sociaux concernent des "secteurs très divers, de l'automobile à la grande distribution en passant par l'aérospatial". Ils ont lieu, pour la plupart, dans les grandes entreprises, ce qui laisse craindre qu'ils aient "des conséquences sur les petits sous-traitants", pointe Sophie Binet. Cette dernière affirme par ailleurs que "dans nombre de cas", ils ne concernent "pas des entreprises qui vont mal".

Le CGT veut renforcer la loi Florange

Pourquoi une telle "saignée" ? Aux yeux de la patronne de la CGT, "c'est d'abord de la responsabilité des grandes entreprises qui ont fait le choix pendant la période d'inflation d'augmenter leurs marges et leurs prix pour augmenter les dividendes." Un choix qui a induit "une baisse des investissements, une baisse des salaires en euros constants et donc une réduction de la consommation."

Pour faire face à ce "raz de marée', Sophie Binet défend notamment le "renforcement de la loi Florange". Cette loi oblige les entreprises de plus de 1000 salariés à chercher un repreneur avant d'amorcer la fermeture d'un site. La CGT souhaite que le seuil de son application soit abaissé aux entreprises de 50 salariés ou plus. Elle veut également "obliger les directions à informer Bpifrance de tout projet de fermeture de site" et "que la banque publique puisse être aussi saisie par les représentants du personnel".

Le syndicat prône enfin "un moratoire sur les licenciements afin d'empêcher les entreprises de licencier pendant toute la durée de la recherche d'une solution de reprise du site".