Retraites : le ministre de l'Économie favorable à une participation plus forte des retraités

Retraites : le ministre de l'Économie favorable à une participation plus forte des retraités Face à un déficit préoccupant du système de retraites, le gouvernement envisage de nouvelles pistes de financement. Parmi elles, une révision du niveau de contribution des retraités, appuyée par un rapport de la Cour des comptes.

Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a déclaré être "plutôt" favorable à une contribution accrue des retraités pour financer le système de retraites. Une position motivée par un rapport de la Cour des comptes qui souligne un niveau de vie moyen des retraités supérieur à celui des actifs.

Contribution accrue des retraités et désindexation des pensions

Lors d'un entretien sur RTL, Éric Lombard a évoqué la nécessité de rééquilibrer le niveau de vie entre retraités et actifs. "Rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés est une piste de solution qui me paraît raisonnable", a-t-il déclaré, cité par Le Figaro.

L'une des pistes envisagées pour alléger le déficit est la désindexation des pensions sur l'inflation, une mesure qui pourrait permettre de réduire le poids des retraites dans les finances publiques.

Selon Éric Lombard, la Cour des comptes estime que le niveau de vie des retraités est, "en moyenne, supérieur au niveau de vie des salariés". Cette proposition suscite des réactions mitigées, certains y voyant une nécessité économique, tandis que les syndicats dénoncent une mesure qui pourrait fragiliser les retraités aux revenus les plus modestes.

Un allongement de la durée de travail comme autre solution envisagée

Parallèlement, le ministre a souligné l'importance d'une hausse du taux d'emploi pour équilibrer les finances publiques. "Si on avait le taux d'emploi de l'Allemagne, on n'aurait pas de déficit", a-t-il observé, cité par Le Dauphiné. Il estime ainsi que les actifs devront "sans doute travailler plus" pour garantir la viabilité du système de retraites.

Cette déclaration intervient alors que les partenaires sociaux s'apprêtent à discuter de l'avenir du financement des retraites. La ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a insisté sur l'importance d'un consensus pour éviter un creusement du déficit : "On ne peut pas avoir plus de déficit", a-t-elle affirmé sur TF1, relayée par L'Indépendant.

Discussions en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux

Ces propositions seront débattues dans les semaines à venir avec les partenaires sociaux, qui devront se prononcer sur les mesures à adopter. La ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a affirmé sur franceinfo que le retour à 62 ans "peut faire partie des discussions", tout en soulignant que "rien n'arrive gratuitement" et que toute modification devra être financièrement justifiée.

Dans ce contexte, les discussions s'annoncent déterminantes pour l'avenir du système de retraites en France. Le gouvernement devra trancher entre ces différentes pistes afin de trouver un équilibre entre soutenabilité budgétaire et équité intergénérationnelle.