L'emploi résiste en France malgré un léger sursaut du chômage

L'emploi résiste en France malgré un léger sursaut du chômage Le nombre de créations d'entreprises a fortement progressé en avril, tandis que le taux d'inactivité diminue légèrement. Ces indicateurs contrastent avec la hausse modérée du chômage observée en début d'année.

Le taux de chômage en France a atteint 7,4% au premier trimestre 2025, soit une hausse de 0,1 point par rapport aux trois derniers mois de 2024. Cette évolution correspond à 64 000 demandeurs d'emploi supplémentaires, selon les données publiées ce 16 mai par l'Insee.

Des disparités selon l'âge, le sexe et l'implication sur le marché du travail

Parmi les 2,4 millions de personnes concernées, les jeunes de 15 à 24 ans affichent un taux de 19,2%, stable sur le trimestre mais en hausse de 1,1 point sur un an. Pour les 25-49 ans, il s'établit à 6,7%, sans variation notable. Chez les 50 ans et plus, il reste à 4,7%, en recul de 0,3 point sur un an, d'après les données relayées par Le Figaro.

Le taux de chômage des femmes progresse de 0,3 point, atteignant 7,4%, égal à celui des hommes, qui diminue légèrement. Ce rapprochement s'observe alors que le nombre total de chômeurs reste bien inférieur au pic de mi-2015 (10,5%) et légèrement au-dessus du niveau plancher enregistré fin 2022 (7,1%), comme le rappelle Le Monde.

Le "halo autour du chômage", qui regroupe environ 1,9 million de personnes n'entrant pas dans les critères du BIT, recule de 0,3 point, à 4,3%, après une hausse équivalente fin 2024. Ce mouvement suggère un retour partiel vers une recherche d'emploi active.

Créations d'entreprises et encadrement public du marché du travail

En parallèle, le mois d'avril enregistre un rebond des créations d'entreprises après quatre mois de recul. L'Insee indique que 95 032 entreprises ont été créées, soit une hausse de 4,6%. Les microentreprises progressent de 4,9%, les structures classiques de 4%.

À l'échelle institutionnelle, la mise en place de la loi plein-emploi, qui prévoit notamment l'inscription automatique de certains bénéficiaires du RSA et des jeunes en mission locale, n'a pas provoqué de hausse marquée du chômage. Le directeur général de France Travail, Thibaut Guilluy, estime sur BFM TV que ces chiffres traduisent une "relative stabilité" du marché malgré les incertitudes économiques.

Dans le même temps, plusieurs entreprises ont annoncé des suppressions de postes, notamment dans l'industrie et la distribution. La Dépêche mentionne ArcelorMittal, Michelin, Moët Hennessy, Auchan ou Gifi. Le 5 juin, la CGT organisera une journée de mobilisation axée sur l'emploi et les salaires.