Lucie Castets fait la tournée des universités d'été pour son baptême politique
Dans l'attente d'une hypothétique nomination à Matignon, Lucie Castets s'applique à fait grandir sa notoriété auprès des militants de gauche. La haute fonctionnaire, proposée par le Nouveau Front Populaire pour le poste de Première ministre, a répondu aux invitations des différentes composantes de la coalition de gauche, qui tenaient ces derniers jours leurs traditionnelles universités d'été. Elle a donné son premier meeting jeudi 22 août à Tours devant les écologistes, avant de rendre visite aux communistes, le lendemain à Montpellier, puis aux insoumis, samedi près de Valence.
"La mission qui m'a été confiée est un immense honneur même si, je dois vous l'avouer, j'ai connu des étés un peu plus reposants !" A plaisanté la directrice des finances de la mairie de Paris devant les militants écologistes, selon Le Monde. Certes, Lucie Castets n'est pas une novice sur les sujets politiques. Mais le choix du NFP de la présenter comme candidate à Matignon l'a propulsée en quelques semaines sur les devants de la scène, l'obligeant à faire ses preuves devant ceux qui veulent encore croire à un gouvernement de gauche.
Ecologie, sécurité, antisémitisme...
Lucie Castets a donc tâché de trouver les mots pour convaincre tous ses publics : devant les écologistes, elle a insisté sur l'urgence d'une "bifurcation écologique", tout en rappelant que celle-ci ne devait jamais se faire "sur le dos des classes populaires et des classes moyennes". Devant les communistes, elle a défendu la nécessité de "se réemparer de la question de la sécurité", sans pour autant "la prendre sous l'angle répressif", rapporte Libération.
Devant les insoumis, enfin, Lucie Castets a eu quelques mots sur l'antisémitisme, quelques heures après un incendie devant la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) : "La gauche doit parler d'une voix claire et unie et il ne faut surtout pas donner de prise à ceux qui accusent la gauche d'antisémitisme, ça fait détourner le regard sur le fait que l'extrême droite est le parti antisémite", a déclaré la haute fonctionnaire, selon l'AFP.
Lucie Castets devrait être fixée dans les prochains jours sur la décision du chef de l'Etat de la nommer ou non à Matignon. Quoi qu'il en soit, elle est attendue le week-end prochain au campus d'été du parti socialiste, à Blois. Déjà, elle esquissait jeudi dernier les contours de son avenir au sein de la gauche, déclarant : "Quoi que décide Emmanuel Macron, nous n'allons pas nous arrêter là. Chacune et chacun d'entre vous à un rôle à jouer, le mien est de soutenir et de renforcer l'unité entre nos formations politiques."