Nomination du Premier ministre : une "deuxième vague de consultations" lancée dès mardi ?

Nomination du Premier ministre : une "deuxième vague de consultations" lancée dès mardi ? Emmanuel Macron a reçu ce lundi Marine Le Pen, Jordan Bardella et Eric Ciotti. Selon ce dernier, une deuxième série de consultations pourrait s'ouvrir à l'Elysée dans la foulée des derniers échanges.

Le chef de l'Etat avait affirmé qu'il nommerait un nouveau Premier ministre "dans la foulée" des consultations lancées vendredi 23 août. Mais à quelques heures de la clôture de cette série d'échanges avec les chefs des partis et du Parlement, une seconde session est évoquée. "Je pense qu'il y aura une deuxième vague de consultations", a ainsi avancé Eric Ciotti en quittant l'Elysée ce lundi après-midi, affirmant que la nomination du successeur de Gabriel Attal n'était "pas imminente".

La possibilité d'une seconde série d'entrevues était évoquée dès vendredi par le quotidien Le Monde. La session qui s'achève a en effet beaucoup tourné autour d'une question : un gouvernement de gauche mené par Lucie Castets serait-il renversé par une motion de censure ? Après avoir rencontré le Nouveau Front Populaire vendredi matin, Emmanuel Macron a posé la question à toutes les composantes du Parlement. Réponse : le camp présidentiel, la droite et l'extrême droite censureraient tout gouvernement comportant des insoumis.

D'autres hypothèses soumises ?

Le président pourrait désormais ouvrir une nouvelle "vague" de consultations dans le but de tester une autre hypothèse pour Matignon. Par exemple, celle d'un Premier ministre issu de la droite républicaine, même si celle-ci a répété son opposition à toute coalition de gouvernement. Autre possibilité, mise sur la table par Jean-Luc Mélenchon samedi, celle d'un gouvernement de gauche sans ministres insoumis.

Sur cette dernière hypothèse, le Rassemblement national et Eric Ciotti, reçus tour à tour ce lundi à l'Elysée, ont déjà dit qu'ils censureraient tout gouvernement issu du Nouveau Front Populaire, avec ou sans ministres insoumis. Une partie de la droite et du camp présidentiel a également pointé son opposition au programme du Nouveau Front Populaire, indépendamment des personnes qui l'incarneraient. Une incertitude flotte toutefois du côté des chefs de file de Renaissance et d'Horizons.

Emmanuel Macron terminera en tout cas cette première session de consultations par une entrevue avec le président du Sénat, Gérard Larcher, ce lundi en fin d'après-midi. L'Elysée pourrait communiquer dans la foulée sur la suite de l'agenda présidentiel.