L'arrestation du patron de Telegram "n'est en rien une décision politique", se défend Macron

L'arrestation du patron de Telegram "n'est en rien une décision politique", se défend Macron Le chef de l'Etat évoque sur X l'arrestation de Pavel Durov à l'aéroport du Bourget, dans laquelle il nie toute responsabilité, dénonçant de "fausses informations".

"Je lis ici de fausses informations concernant la France suite à l'arrestation de Pavel Durov", a déploré Emmanuel Macron, dans un message publié ce lundi 26 août sur X. Deux jours après l'interpellation du patron franco-russe de Telegram à l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), le chef de l'Etat a répondu aux critiques déclenchées par l'opération, niant toute implication.

"L'arrestation du président de Telegram sur le territoire français a eu lieu dans le cadre d'une enquête judiciaire en cours", a ainsi affirmé Emmanuel Macron. Ce n'est donc "en rien une décision politique" et "il revient aux juges de statuer", a-t-il estimé.

"La France est plus que tout attachée à la liberté d'expression et de communication"

Le cofondateur de la messagerie Telegram faisait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par l'Office chargé de la lutte contre les violences faites aux mineurs (Ofmin). Interpellé samedi soir à son arrivée en France, il est toujours en garde à vue. Il lui est reproché son absence de modération et de collaboration avec les enquêteurs lors d'infractions constatées sur Telegram. Cette messagerie, fondée en 2013, a la particularité d'être cryptée de bout en bout et de ne pas exploiter les données personnelles de ses utilisateurs. 

"La France est plus que tout attachée à la liberté d'expression et de communication, à l'innovation et à l'esprit d'entreprise", écrit encore Emmanuel Macron sur X. Mais "dans un État de droit, sur les réseaux sociaux comme dans la vie réelle, les libertés sont exercées dans un cadre établi par la loi pour protéger les citoyens et respecter leurs droits fondamentaux", ajoute-t-il, concluant : "C'est à la justice, en totale indépendance, qu'il revient de faire respecter la loi."