Royaume-Uni : pour sa rentrée, le gouvernement travailliste annonce un budget "douloureux"

Royaume-Uni : pour sa rentrée, le gouvernement travailliste annonce un budget "douloureux" Le nouveau Parlement britannique votera fin octobre son premier budget. Keir Starmer, Premier ministre travailliste, déplore le "trou noir économique" laissé par les conservateurs.

"Je vais être honnête avec vous : le budget qui arrive en octobre sera douloureux", a mis en garde Keir Starmer. Le Premier ministre britannique du parti travailliste, élu début juillet, prononçait ce mardi à Downing Street un discours, en prélude de la rentrée parlementaire. A cette occasion, il a rappelé les engagements de son gouvernement de mener une gestion budgétaire rigoureuse, pour combler le déficit laissé par ses prédécesseurs.

"La situation est pire que ce que nous avons jamais imaginé", a affirmé Keir Starmer. En juillet, la ministre des Finances Rachel Reeves avait en effet annoncé la découverte d'un trou de 22 milliards de livres (environ 26 milliards d'euros), qu'elle accusait le précédent gouvernement conservateur d'avoir "masqué". 

"Les plus solides devront porter le plus lourd fardeau"

Le Premier ministre n'est pas entré dans le détail du budget à venir, se contentant d'insister sur les efforts que celui-ci exigerait : "Nous n'avons pas le choix au vu de la situation dans laquelle nous sommes : ceux qui ont les épaules les plus solides devront porter le plus lourd fardeau", a-t-il indiqué. Une manière de préparer à une hausse d'impôt pour les plus riches ?

"Nous avons hérité d'un trou noir, aussi bien dans l'économie que sur les sujets de société", a poursuivi Keir Starmer. Une allusion aux émeutes xénophobes et et islamophobes qui ont secoué le pays début août, dévoilant, selon le Premier ministre, "les fractures dans notre société".

"C'est pourquoi nous devons agir et faire les choses différemment", a décrété le chef du gouvernement. "Cela implique d'être honnête avec les gens à propos des choix auxquels nous sommes confrontés, et des difficultés que nous allons traverser", a-t-il conclu : "Honnêtement, les choses vont empirer avant de s'améliorer".