Un chantier de 15 à 20 milliards d'euros : les Jeux paralympiques relancent le projet du "métro pour tous"

Un chantier de 15 à 20 milliards d'euros : les Jeux paralympiques relancent le projet du "métro pour tous" Valérie Pécresse a relancé l'idée d'un grand chantier d'accessibilité au réseau de transports transiliens pour les personnes en situations de handicap. Elle appelle l'Etat et la mairie de Paris à s'engager sur des financements.

"Un métro pour tous, ça peut être le grand projet de la décennie à venir !" A quelques jours de l'ouverture des Jeux paralympiques, Valérie Pécresse a remis "sur la table", lundi 25 août, le projet d'un grand chantier visant à améliorer l'accessibilité des transports en commun franciliens aux personnes en situation de handicap. En conférence de presse, la présidente de la région Île-de-France a avancé un budget de 15 à 20 milliards d'euros, pour 20 ans de travaux.

Cette estimation s'appuie sur une étude commandée par la région en 2019 concernant la seule ligne 6, pour laquelle les travaux d'accessibilité coûteraient entre 600 et 800 millions d'euros. Mais le projet "un métro pour tous" vise l'aménagement des "13 lignes historiques de métro". La région s'engage à financer le tiers du chantier: "Je suis prête, et je l'ai dit, (...) à boucler ce plan de financement en faisant trois parts égales, une part Région, une part Etat, une part Ville de Paris", a indiqué Valérie Pécresse. A présent, "il faut des décisions politiques", a-t-elle insisté.

25% d'accessibilité du réseau ferré francilien

Alors que débutent les Jeux paralympiques en plein Paris, l'accessibilité au réseau de transports en commun reste le "point noir" de l'organisation de l'évènement, admet la présidente d'Île-de-France Mobilités. Elle le rappelle : "on a 100% d'accessibilité des bus, mais seulement 25% d'accessibilité du réseau ferré : métro, tram, RER". Les lignes de métros, en particulier, restent largement inaccessibles aux personnes en situation de handicap : seule la 14 et les prolongements des lignes 11 et 4 ont été aménagées en conséquence. 

Cependant, Valérie Pécresse concède que le projet comporte "sans doute" des "impossibilités techniques", sur certaines lignes traversant un paysage "extrêmement urbanisé".

Pour l'heure, 100 minibus sont déployés pendant les dix jours que dureront les Jeux paralympiques, afin de conduire les personnes en situation de handicap et leurs accompagnants sur les lieux de compétitions.