La Banque de France annonce une révision à la hausse de sa prévision de croissance pour 2024

La Banque de France annonce une révision à la hausse de sa prévision de croissance pour 2024 Avec le ralentissement de l'inflation et la bonne réussite économique des Jeux olympiques, le gouverneur de la Banque de France prévoit un léger rehaussement de sa prévision.

"La Banque de France remontera (...) un peu sa prévision de croissance pour 2024 mi-septembre", annonce François Villeroy de Galhau, dans une interview au Point publiée mercredi 4 septembre. Le gouverneur de la Banque de France pointe en effet "deux bonnes nouvelles économiques" pour le pays : "le succès des Jeux olympiques" et "la désinflation, qui va permettre des gains de pouvoir d'achat et une baisse des taux d'intérêt".

En juin, la Banque de France avait annoncé une prévision de croissance de 0,8% pour l'année 2024. Un chiffre qui devrait donc être révisé à la hausse à la mi-septembre et se rapprocher des prévisions du gouvernement français (1%) et de l'Insee (1,1%).

Incertitudes liées à la crise politique

Le pays enregistre en effet un ralentissement de son inflation, qui est passée sous la barre des 2% au mois d'août, pour la première fois depuis 2021. La tendance est générale dans la zone euro, ou la Banque centrale européenne annonce une inflation à 2,2%. Par conséquent, la BCE a déjà amorcé la baisse de ses taux directeurs dès juin et devrait poursuivre dans ce sens, selon François Villeroy de Galhau. Or la baisse des taux devrait rebooster les investissements.

Le gouverneur de la Banque de France met toutefois en garde contre les possibles conséquences économiques de l'instabilité politique actuelle, après la dissolution de l'Assemblée nationale. Une première "concerne nos prêteurs externes : l'écart de taux d'intérêt –le spread– de la France par rapport à l'Allemagne a grimpé de 0,5% avant les élections à près de 0,75%", note-t-il.

Une seconde concerne les entrepreneurs français, qui "risquent de différer leurs projets d'investissement et d'embauche". Enfin, "les ménages de leur côté peuvent être tentés d'épargner plutôt que de consommer." François Villeroy de Galhau urge donc les responsables politiques à "donner vite de la clarté et de la crédibilité".