Education, sécurité, immigration… Michel Barnier définit ses priorités à Matignon
La passation de pouvoir a eu lieu jeudi soir entre Gabriel Attal et Michel Barnier à Matignon. Le nouveau Premier ministre a dit "aborder cette nouvelle page" avec "détermination".
Le plus jeune Premier ministre de la Ve République a remis les clés de Matignon au plus âgé ce jeudi 5 septembre. Dans un discours d'une douzaine de minutes, Michel Barnier s'est engagé à "reprendre" plusieurs "projets de loi" laissés "en suspens" par son prédécesseur, en y apportant "sa valeur ajoutée'". "Nous sommes dans un moment grave", a déclaré le nouveau chef de gouvernement, affirmant qu'il abordait "cette nouvelle page qui s'ouvre avec beaucoup d'humilité", mais aussi avec "une forme olympique" et "de la détermination".
"J'aurai l'occasion, dans quelques jours, dans quelques semaines à peine, de dire les grandes priorités législatives et les propositions au nom du nouveau gouvernement", a indiqué Michel Barnier sur le parvis de Matignon. Une allusion à son futur discours de politique générale, qu'il devrait prononcer au Parlement d'ici à début octobre. "Il s'agira de répondre autant que nous le pourrons aux défis, aux colères, aux souffrances, aux sentiments d'abandon, d'injustice, qui traverse beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes", a-t-il promis.
Parmi ces défis, l'ancien commissaire européen a cité "l'accès aux services publics", assurant que "l'école restera(it) bien la priorité du gouvernement : l'école de la République". Il a également cité "la sécurité au quotidien", "la maîtrise de l'immigration", le "travail" et le "niveau de vie des Français".
"Du respect à l'égard de toutes les forces politiques"
"Qu'est-ce qu'on attend d'un Premier ministre ? Je pense qu'on attend de lui qu'il dise la vérité, même si cette vérité est difficile", a encore affirmé Michel Barnier. Le nouveau locataire de Matignon s'est donc engagé à dire la vérité "sur la dette financière", mais aussi "sur la dette écologique qui pèse lourdement, déjà, sur les épaules de nos enfants."
Michel Barnier a enfin donné des gages à l'Assemblée nationale, à laquelle le destin de son gouvernement sera suspendu. Il a promis "beaucoup d'écoute, beaucoup de respect." Du respect à" l'égard de toutes les forces politiques" représentées au Parlement, a-t-il insisté. Un signal à destination de Marine Le Pen, qui a exigé, sous peine de censure, un Premier ministre "qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement national".