Barnier réunit son "socle commun" pour préparer le discours de politique générale du 1er octobre

Barnier réunit son "socle commun" pour préparer le discours de politique générale du 1er octobre Le Premier ministre a reçu les chefs des groupes parlementaires qui soutiennent son gouvernement dans le but de préparer sa déclaration, qui pourrait sceller le destin de l'exécutif.

Michel Barnier s'était engagé à intégrer les parlementaires de la droite et du centre à l'élaboration de sa déclaration de politique générale. Chose promise, chose due : ce mercredi 25 septembre, le Premier ministre a réuni autour de lui les présidents des groupes qui constitueront son "socle commun" à l'Assemblée nationale, selon l'AFP.

Gabriel Attal (Ensemble pour la République), Marc Fesneau (MoDem), Laurent Marcangeli (Horizons), Hervé Marseille (UDI), mais aussi Laurent Wauquiez (Les Républicains) ont répondu à son invitation dans l'après-midi. "C'était une réunion détendue et constructive", a affirmé un participant à l'AFP.

"Tout le monde a égrené ses priorités"

Un autre a cependant relevé un "climat assez tendu" entre Michel Barnier et son prédécesseur Gabriel Attal, désormais chef de file des députés Ensemble pour la République. Il faut dire qu'en quelques jours, Barnier a désavoué deux ministres macronistes : Antoine Armand face à Marine Le Pen, puis Agnès Pannier-Runacher face au maire de Cannes, David Lisnard. De quoi semer la confusion dans les rangs des députés EPR, où la nomination d'un Premier ministre LR faisait déjà de nombreux sceptiques.

"Tout le monde a égrené ses priorités. Il a écouté", témoigne-t-on. Parmi les sujets évoqués, l'état des finances, la question fiscale, ou encore la crise en Nouvelle-Calédonie et la lutte contre les narcotrafics.

Une motion de censure prévue

Michel Barnier prononcera sa déclaration de politique générale le 1er octobre, jour de l'ouverture de la nouvelle session ordinaire à l'Assemblée. Cet exercice, traditionnel pour un Premier ministre qui entre en fonction, ne devrait pas être suivi d'un vote de confiance, le gouvernement n'ayant pas de majorité acquise dans l'hémicycle.

En revanche, la gauche a déjà prévu de déposer une motion de censure. Celle-ci ne pourra renverser le gouvernement que si le Rassemblement national décide de la voter. Or, pour l'heure, les députés de Marine Le Pen disent attendre le contenu du discours de Barnier pour prendre leur décision. Rien ne pourra donc être laissé au hasard dans cette prise de parole.