Budget : le gouvernement prévoit un effort global de 60 milliards d'euros

Budget : le gouvernement prévoit un effort global de 60 milliards d'euros Les deux tiers de l'effort doivent se traduire par des économies de dépenses, le dernier tiers par des mesures fiscales.

Le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) de 2025 seront présentés à l'Assemblée nationale le 10 octobre, avec plus d'une semaine de retard. Ce mercredi, le gouvernement a dévoilé les contours du budget global de l'Etat et de la stratégie de réduction du déficit. L'exécutif table ainsi sur un effort global de 60 milliards d'euros sur l'an prochain, selon une source gouvernementale à l'AFP.

Sur ces 60 milliards d'euros d'économies, un peu plus des deux tiers passeront par une réduction des dépenses, et le reste par des mesures fiscales ciblées, comme l'a indiqué Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, ce mardi à l'Assemblée. Concernant les 40 milliards d'économies de dépenses, environ un tiers devraient concerner les dépenses sociales : la première mesure dévoilée est le report de six mois de la revalorisation des pensions de retraites.

20 milliards d'économies demandées aux ministères

Le budget des ministères sera contracté d'environ 20 milliards d'euros, apprend-on également. 15 milliards correspondront à la non-indexation des crédits sur l'inflation, telle qu'annoncée par Gabriel Attal dès cet été, auxquels viendront s'ajouter cinq milliards supplémentaires de coupe budgétaire. Enfin, les opérateurs de l'Etat, organismes publics ou privés se voyant confier des missions de service public, perdront pour leur part un milliard d'euros. Quant aux collectivités locales, donc le déficit s'est creusé en 2024, elles devront lisser leurs dépenses, sans que davantage de détail ne soient donnés. 

Aucune nouvelle précision non plus sur le volet fiscal de ce plan de réduction du déficit. Mardi, Michel Barnier a confirmé qu'il demanderait un effort ponctuel aux "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et aux "Français les plus fortunés". Ce mercredi, Emmanuel Macron s'est dit favorable à une "taxation exceptionnelle sur les sociétés" lors d'un forum à Berlin, tout en insistant sur la nécessité que celle-ci soit "limitée".