Union européenne : "Nous réglementons trop et nous n'investissons pas assez", déplore Macron

Union européenne : "Nous réglementons trop et nous n'investissons pas assez", déplore Macron Lors d'un évènement international à Berlin, le président français a exhorté l'Europe à un "choc de simplification" et "d'investissement" afin de rester compétitive sur le marché mondial.

Emmanuel Macron a tenu un discours alarmiste, ce mercredi 2 octobre, lors du Berlin Global Dialogue. Invité à prendre la parole à cette conférence réunissant des personnalités politiques et des chefs d'entreprises du monde entier, le chef de l'Etat français a dit sa volonté de consacrer "beaucoup plus d'énergie" aux réformes "à l'échelle européenne", à présent qu'il a lâché du lest sur le gouvernement Barnier. 

"Nous sommes en danger", n'a pas hésité à déclarer le président français, à propos de l'économie européenne, selon Les Echos. Selon lui, "nous réglementons trop et nous n'investissons pas assez." Si bien que, "si nous restons sur le même agenda au cours des deux ou trois ans à venir, nous serons en dehors du marché ", prédit-il.

Il préconise donc "un choc de simplification", afin d'éviter d'assister "à une désynchronisation de notre croissance avec la Chine et les Etats-Unis". Sans quoi, il dit craindre la disparition des industries chimique et sidérurgique européennes, déjà mises en difficulté par la hausse des coûts de l'énergie.

Achever l'union bancaire européenne

Emmanuel Macron veut aussi un "choc d'investissement", destiné à renforcer des secteurs stratégiques tels que la défense, la santé ou encore l'intelligence artificielle, comme le suggérait déjà l'ancien président du Conseil italien Mario Draghi dans un récent rapport. Il juge pour cela nécessaire d'achever l'union bancaire européenne, déplorant par exemple qu'"aujourd'hui, le tiers de l'épargne européenne [soit] investi aux Etats-Unis".

Le chef d'Etat français a par ailleurs confirmé son soutien à l'instauration de nouveaux droits de douanes sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Ces nouvelles mesures, pensées pour protéger l'industrie automobile européenne de la concurrence chinoise, doit être votée ce vendredi par les 27 Etats-membres, dont seuls deux, l'Allemagne et l'Espagne, ont émis de réelles réserves, craignant une riposte économique de la Chine.