Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 18 milliards d'euros en 2024
Le gouvernement espère ramener le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d'euros en 2025 en engageant des économies de dépenses.
Avant l'été, le gouvernement de Gabriel Attal tablait sur un trou de 16,6 milliards d'euros dans les caisses de la Sécurité sociale fin 2024. Mais les prévisions ont été revues à la hausse par le nouvel exécutif, d'après les informations des Echos et de Challenges : le déficit de la Sécu pourrait finalement bien atteindre 18 milliards d'euros cette année. En 2023, il s'était établi à 10,8 milliards.
Le projet de loi de finances de la sécurité sociale 2025 sera présenté ce jeudi à l'Assemblée nationale. Il contiendra des mesures visant à endiguer ce creusement pour tenter de ramener le déficit de la Sécu à 16 milliards d'euros, selon les Echos. Pour ce faire, le gouvernement va proposer plusieurs mesures visant à réduire les dépenses.
Limiter les exonérations de cotisations
Première proposition qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, celle de geler les pensions de retraite jusqu'au 1er juillet : leur indexation annuelle automatique sur l'inflation serait ainsi repoussée de six mois. Parmi les autres pistes d'économies envisagées, l'exécutif prévoit également de transférer certaines dépenses aux assurances santé, ou encore de durcir les conditions d'indemnisation des arrêts de travail. Reste à voir comment de telles propositions seront accueillies au Parlement.
Par ailleurs, Michel Barnier a dit sa volonté de limiter les exonérations de cotisations sociales mises en place sur les bas salaires, car celles-ci dissuadent de nombreux employeurs de mieux rémunérer leurs salariés au Smic. Une telle révision des exonérations permettrait d'augmenter les cotisations et ainsi de renflouer quelques peu les caisses de la Sécu.