Budget : Gabriel Attal déplore "pas assez de réformes et trop d'impôts"

Budget : Gabriel Attal déplore "pas assez de réformes et trop d'impôts" Le président des députés macronistes a exposé ce mercredi ses propositions pour améliorer le budget préparé par le gouvernement Barnier.

A la veille de la présentation officielle du projet de loi de finances dans l'hémicycle, les grandes lignes du texte sont déjà connues. Ce qui a permis à Gabriel Attal de présenter ce mercredi 9 octobre une série de contre-propositions susceptibles d'amender le budget préparé par le gouvernement Barnier. Le député des Hauts-de-Seine a pris la parole devant la presse en tant que président du groupe Ensemble pour la République, pour préciser sa posture vis-à-vis de ce PLF.

"Nous avons avec le gouvernement un accord plein et entier sur la direction (...) pour prolonger l'effort qui a été initié de réduire nos déficits publics", a déclaré Gabriel Attal. Avant d'en venir rapidement aux points de désaccords : selon lui, "le budget qui semble se dessiner n'intègre pas assez de réformes et trop d'impôts qui risquent de déstabiliser l'industrie et les classes moyennes qui travaillent".

Il a notamment pointé du doigt "la hausse prévue des charges pour les entreprises, la hausse plus forte que prévue sur l'électricité", ou encore "le gel des retraites pour six mois".

La réforme de l'assurance chômage remise sur la table

Gabriel Attal s'est empressé de proposer "des alternatives immédiates et crédibles" aux mesures contestées par son groupe. Il a, sans grande surprise, remis sur la table sa réforme de l'assurance chômage, suspendue par lui-même au moment des législatives et en passe d'être enterrée par le nouveau gouvernement.

Il a également suggéré de "demander aux collectivités locales un effort à la hauteur de leur part dans la dépense publique", alors que le déficit de ces dernières s'est creusé en quelques années. "Le gouvernement pourra compter sur notre soutien dans la tempête, sans mettre à mal l'attractivité, la réindustrialisation et la baisse du chômage dans notre pays", a-t-il conclu.

Une manière courtoise de répondre à la petite pique que lui avait lancé Michel Barnier, la semaine dernière, à la suite de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée. Répondant aux objections de Gabriel Attal sur les hausses d'impôts prévues dans le budget 2025, le Premier ministre avait dit à son prédécesseur, non sans ironie : "Je serai très attentif à vos propositions d'économies supplémentaires pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant".