Au Royaume-Uni, le gouvernement travailliste promet de déréguler l'économie
"Je suis déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour galvaniser la croissance", a déclaré Keir Starmer, ce lundi 14 octobre, lors d'un sommet réunissant plusieurs dizaines de chefs d'entreprise à Londres. Devant cette assemblée de patrons britanniques et étrangers, où les grands investisseurs internationaux étaient toutefois peu nombreux, le Premier ministre a tenté de rassurer sur le projet économique de son gouvernement travailliste, trois mois après son arrivée au pouvoir, et alors qu'un budget difficile se prépare.
"C'est le moment de soutenir la Grande-Bretagne", a exhorté Keir Starmer, tout en martelant sa volonté de "faire de ce pays l'économie qui connaît la plus forte croissance du G7". Pour le chef du gouvernement, "nous poursuivons une ambition commune : la croissance. Vous devez faire grandir votre entreprise et je dois faire croître mon pays."
"Se débarrasser des règlementations..."
Dans le but de mieux encourager les investissement, Keir Starmer a pris des engagements de dérégulation économique, promesse surprenante pour un travailliste : il a ainsi dit vouloir "se débarrasser des réglementations qui freinent inutilement les investissements", lorsqu'elles "empêchent de construire des logements, des data centers, des entrepôts, des routes, des lignes de chemin de fer".
Des promesses qui ne suffiront peut-être pas à faire oublier aux chefs d'entreprises l'autre grand projet du gouvernement travailliste pour les prochains mois : celui d'une ambitieuse loi intitulée Employment Rights Bill, décrite comme "la plus vaste réforme des droits des travailleurs en une génération". Ce texte, encore assez méconnu, ambitionne de redonner de la stabilité et des droits aux travailleurs, après plusieurs décennies de précarisation au bénéfice des employeurs.
Sans oublier le premier budget du gouvernement Starmer, qui sera présenté fin octobre et qui, pour faire face au déficit laissé par les exécutifs précédents, pourrait bien prévoir des hausses d'impôts, notamment sur les revenus du capital. Une perspective forcément moins favorable pour les investisseurs.