D'ici 2030, plus de 50% de l'électricité proviendra de sources à faibles émissions, estime l'AIE
"Dans l'histoire de l'énergie, nous avons connu l'ère du charbon et l'ère du pétrole, et nous entrons maintenant à grande vitesse dans l'ère de l'électricité, qui définira le système énergétique mondial à l'avenir et sera de plus en plus basée sur des sources d'électricité propres", conjecture l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un communiqué, à l'occasion de la publication de son rapport annuel.
L'AIE prévoit ainsi, d'une part, que les besoins en énergie vont croitre, et d'autre part, qu'ils vont être de mieux en mieux pris en charge par une électricité bas carbone, c'est-à-dire ayant peu émis de gaz à effet de serre au moment de sa production. A l'inverse, le rapport avance que toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) atteindront leur pic de demande "d'ici la fin de la décennie", avant de décroitre.
Encore loin de la neutralité carbone
Ainsi, "avec l'énergie nucléaire, qui fait l'objet d'un regain d'intérêt dans de nombreux pays, les sources à faibles émissions devraient produire plus de la moitié de l'électricité mondiale avant 2030", estime le rapport. Une électricité rendue indispensable pour le secteur de l'industrie, mais aussi pour la mobilité, ainsi que les besoin de l'intelligence artificielle, ou encore les data centers et les systèmes de climatisation.
Pour autant, l'AIE affirme que "l'élan croissant en faveur des transitions énergétiques propres" n'est toujours pas suffisant : "le monde est encore loin d'une trajectoire alignée sur ses objectifs de neutralité carbone " à 2050, alerte l'agence. Elle prend pour preuve l'année 2023, au cour de laquelle "un niveau record d'énergie propre a été installé au niveau mondial", en même temps que "les deux tiers de l'augmentation de la demande d'énergie ont encore été satisfaits par les combustibles fossiles".