Assurance chômage : les enjeux des nouvelles négociations entre partenaires sociaux

Assurance chômage : les enjeux des nouvelles négociations entre partenaires sociaux Syndicats et organisations patronales se réunissent ce mardi pour rouvrir les discussions sur les futures règles de l'assurance chômage. L'emploi des séniors sera notamment à l'ordre du jour.

Les partenaires sociaux entameront mardi 22 octobre des négociations express autour des futures règles de l'assurance chômage. Des discussions qui devront notamment s'attarder sur le sujet de l'emploi des séniors. Les cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) devront ainsi tenter de trouver un accord d'ici au 15 novembre. En plus de cet agenda contraint, le gouvernement a posé plusieurs bases à leurs travaux.

Tout d'abord, les négociations repartent d'un accord signé en novembre 2023 par tous les partenaires conviés, à l'exception de la CGT. L'accord en question prévoyait d'assouplir les règles d'accès à une indemnité chômage, en conditionnant celle-ci au fait d'avoir travaillé cinq mois, au lieu de six actuellement, sur les deux dernières années. Il prévoyait également une baisse des cotisations patronales de 4,05% à 4% du salaire brut. Cet accord avait été rejeté par l'ancien gouvernement Attal, faute de mesures suffisantes pour réaliser des économies sur l'emploi des séniors.

Nouvelle borne d'âge et retraite progressive

L'emploi des séniors fera également partie intégrante des nouvelles négociations qui s'ouvrent ce mardi : les chômeurs les plus âgés ont globalement plus de mal à retrouver du travail que les autres demandeurs d'emploi. C'est pourquoi ils peuvent bénéficier, à partir de 52 ans, d'une durée d'indemnisation supérieure aux autres. Cette règle, qui coûte cher à l'Unedic, est dans le viseur du gouvernement : un rehaussement de la borne d'âge est ainsi sur la table.

Les discussions s'ouvriront en effet avec un objectif supplémentaire : la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a demandé aux partenaires sociaux de trouver dans leur futur accord de quoi réaliser 400 millions d'économies par an, en cohérence avec l'effort général de réduction du déficit public initié par Michel Barnier. Dans ce but, syndicats et patrons sont également invités à se pencher sur le dispositif de retraite progressive, pour l'heure peu utilisé, et dont la promotion est évoquée comme un levier possible de réduction des dépenses.

Les règles actuelles de l'assurance chômage expireront officiellement le 31 octobre. Mais le gouvernement devrait les prolonger par décret jusqu'au 31 décembre 2024, afin de laisser une chance aux négociations d'aboutir.