Gel des pensions : le ministre du Budget prêt à un geste pour les petites retraites

Gel des pensions : le ministre du Budget prêt à un geste pour les petites retraites Le projet de loi de finances prévoit de repousser de six mois la revalorisation automatique des pensions de retraites prévue au 1er janvier 2025.

Une mesure à 3,6 milliards d'euros. Dans son plan de réduction budgétaire, le gouvernement compte repousser de six mois l'indexation des pensions de retraite sur l'inflation : cette revalorisation automatique, habituellement faite au 1er janvier, devrait attendre le 1er juillet, selon le projet de loi de finances 2025. Mais face à l'indignation suscitée par cette proposition, le ministre du Budget et des Comptes publics s'est dit ouvert à certains aménagements.

"Je suis prêt à ce qu'on ait une ouverture sur les petites retraites", a concédé Laurent Saint-Martin, ce lundi 21 octobre sur RMC. "Est-ce que c'est 1200 euros, 1400 euros? Il faudra trouver le bon curseur mais moi, je veux qu'on protège les petites retraites", a insisté le ministre. Dès la semaine dernière, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, avait déjà évoqué la possibilité d'une "indexation différenciée".

Le MoDem s'attaque à une niche fiscale des retraités

Le projet de loi de finances commencera à être examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce lundi 21 octobre. Le gel des pensions de retraites jusqu'au 1er juillet 2025 fera partie des nombreux sujets susceptibles de réunir une majorité contre eux : la gauche et le Rassemblement national l'ont déjà largement décrié.

Devant cette opposition, Michel Barnier s'est d'ailleurs dit "ouvert" à des solutions alternatives pour limiter le déficit de la Sécurité sociale. Le MoDem ont par exemple mis sur la table la révision d'une niche fiscale sur les pensions de retraite : l'abattement de 10% qui permet aux retraités de réduire leur impôt sur le revenu. Les députés proposent d'abaisser le plafond de cet abattement d'un peu plus de 4200 euros à 1500 euros, dans le but de cibler les allocataires "qui ont les revenus les plus importants".