Le gouvernement va lancer une "revue complète" de ses dépenses pour trouver 5 milliards d'euros d'économies
Le ministre de l'Economie a annoncé le projet de l'exécutif de supprimer "au moins 5 milliards d'euros de dépenses qui n'ont pas de caractère prioritaire" d'ici à 2029.
Antoine Armand présentait ce lundi 21 octobre aux députés le "plan budgétaire et structurel à moyen terme" que le gouvernement s'apprête à envoyer à la Commission européenne. Dans le cadre de ce plan, dont les objectifs courent jusqu'à 2029, le ministre de l'Economie et des Finances a annoncé le lancement d'une "revue complète des dépenses" de l'Etat visant à "supprimer, entre 2025 et 2027, au moins 5 milliards d'euros de dépenses qui n'ont pas de caractère prioritaire".
"Cette revue portera aussi sur les niches fiscales et sociales. Nous savons que certaines d'entre elles sont soit injustifiées, soit incompatibles avec nos objectifs de soutien à l'emploi ou à la décarbonation", a ajouté le nouveau locataire de Bercy. "Pour ce faire, l'ensemble des administrations publiques seront mobilisées et chaque année, elles devront présenter un rapport qui détaillera à la fois les résultats et l'impact budgétaire de leurs actions".
Le gouvernement rappelé à l'ordre par Braun-Pivet
Ce "plan budgétaire et structurel à moyen terme" est exigé par la Commission européenne avant le 31 octobre, dans le cadre de la procédure ouverte contre la France pour déficit public excessif. Ce lundi, les députés étaient donc invités à débattre des orientations budgétaires suggérées par le gouvernement.
L'exécutif a toutefois été rappelé à l'ordre par la présidente de l'Assemblée nationale dès le début de séance, en raison de la transmission tardive dudit plan aux parlementaires : "La date de ce débat est connue depuis deux semaines, le plan devait nous être communiqué au parlement le 15 octobre au plus tard", a rappelé Yaël Braun-Pivet. "Nous avons finalement reçu hier un projet de plan. (...) La communication aussi tardive, un dimanche , à la veille d'un débat, d'un document provisoire, n'est pas satisfaisante", a-t-elle estimé.
Le président de la commission des finances, Eric Coquerel, a lui aussi déploré que "les informations transmises soient insuffisantes".