Elisabeth Borne renonce à la présidence de Renaissance et laisse Gabriel Attal faire carton plein

Elisabeth Borne renonce à la présidence de Renaissance et laisse Gabriel Attal faire carton plein Les deux anciens ministres d'Emmanuel Macron on annoncé un accord pour s'éviter une campagne fratricide : Attal cumulera donc la présidence du groupe et du parti, tandis que Borne présidera le conseil national.

"Je n'ai pas retiré ma candidature, on a trouvé un accord avec Gabriel Attal pour un rassemblement", a tempéré Elisabeth Borne, ce mercredi sur RTL. Accord dévoilé la veille, dans un communiqué commun aux deux anciens Premiers ministres d'Emmanuel Macron, désormais députés : Attal sera candidat à la présidence du parti Renaissance, tandis que Borne se contentera de la présidence de son Conseil national.

Un "partage des responsabilités" que cette dernière a justifié au nom d'un besoin d'"unité" et de "complémentarité" dans "la période politique qu'on est en train de vivre". En réalité, la députée du Calvados s'est vu offrir une porte de sortie d'un duel dans lequel elle était déjà donnée perdante. Et ce, alors qu'elle avait annoncé sa candidature dès la mi-août, dans les colonnes du Parisien, tandis que Gabriel Attal n'avait encore rien officialisé jusqu'à cette semaine.

Attal parti pour cumuler les fonctions

Elisabeth Borne tablait jusqu'alors sur l'argument du non-cumul des mandats, Gabriel Attal ayant été élu président du groupe des députés Ensemble pour La République le 13 juillet. Un poste pour lequel l'ancienne Première ministre avait d'ailleurs été pressentie, avant que la candidature de son successeur ne fasse l'objet d'un consensus. Trois mois plus tard, c'est un scénario similaire qui semble se jouer entre les deux anciens locataires de Matignon : Attal est ainsi parti pour engranger les deux postes clés du camp macroniste.

Le député des Hauts-de-Seine gardera-t-il durablement ces deux responsabilités ou va-t-il renoncer à la présidence du groupe ?  "Il aura à faire ses choix le moment venu", a balayé Elisabeth Borne sur RTL, pointant qu'il s'agirait de "deux fonctions très prenantes". Elle a cependant nié toute ambition personnelle à la tête des députés macronistes.