Pas de retour de la taxe d'habitation, promet le gouvernement

Pas de retour de la taxe d'habitation, promet le gouvernement Alors que le gouvernement étudie le projet de loi de finances 2025 et que les élus réclament le retour de la taxe d'habitation, supprimée en 2023, le gouvernement promet que cela ne sera pas le cas.

"Il n'y aura pas de retour à la taxe d'habitation sur les résidences principales", a promis Catherine Vautin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation ce samedi 2 novembre au Parisien. De nombreux élus réclament le retour de la taxe d'habitation, supprimée en 2023 pour les résidences principales, alors que le gouvernement demande des économies aux collectivités locales. 

Réfléchir à une participation possible 

"En revanche, je suis prête à reprendre des travaux relatifs à la fiscalité […] pour regarder comment on peut permettre aux collectivités de mieux maîtriser leurs ressources", a expliqué la ministre. "Il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village. Il n'y a rien de gratuit. […] Sans recréer une forme de taxe d'habitation, responsabiliser chacun sur l'importance du coût me paraît correspondre à une exigence dont on ne peut pas se passer", estime-t-elle.

La grande erreur du quinquennat 

Pour Jean-François Copé, maire (LR) de Meaux, en Seine-et-Marne (77), la suppression de la taxe d'habitation est "la grande erreur du quinquennat". "Si on doit recréer un impôt, c'est celui-là. […] Pour permettre aux collectivités locales bien gérées de faire la différence avec les collectivités mal gérées.", estime-t-il. Supprimée au 1er janvier 2023, la taxe d'habitation est cependant maintenue sur les résidences secondaires. Selon le site gouvernemental Vie publique, la taxe d'habitation était perçue à hauteur de 14,8 milliards d'euros annuels par les communes, et de 6,8 milliards d'euros annuels par les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). 

Surtaxer les résidences secondaires

Pour compenser, de nombreuses communes ont instauré une majoration de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires. En 2023, 308 communes ont pratiqué cette majoration, contre 1461 cette année, avec un taux moyen de majoration de 40%. De nombreuses communes sont tentées d'augmenter cette taxe afin de pallier au nombre de logements transformés en résidences secondaires ou en Airbnb.

Une augmentation de la taxe d'habitation justfiée par le maire de Dives-sur-Mer dans le Calvados (14), pour contribuer à l'économie locale : "On a perdu 600 habitants en quelque dizaine d'années. […] Notre population qui travaille dans les entreprises locales ne peut plus se loger sur place. […] Ce n'est pas que l'on ne veut pas de résidences secondaires mais on veut garder notre équilibre de 45% de résidences secondaires pour 55% de résidences permanentes".