Donald Trump prépare une révolution à la Maison Blanche avec l'aide de ses soutiens MAGA
Alors que le président élu vient de nommer Susie Wiles, sa directrice de campagne, comme future cheffe de cabinet, peu de personnalités de la précédente administration Trump seront présents à la Maison Blanche.
Réélu avec une majorité plus large et plus claire qu'en 2016, Trump est résolu à tenir ses promesses, ayant identifié les raisons de ses échecs en 2020 et lors de son précédent mandat. Un retour qui s'annonce comme une rupture avec le fonctionnement classique de l'État fédéral. Le président élu compte sur des un cabinet MAGA (Make America Great Again), déterminé à imposer sa volonté à un État fédéral que Trump souhaite transformer, voire démanteler.
La loyauté comme critère
L'un des postes les plus difficiles à pourvoir mais également poste clé est celui de Secrétaire général de la Maison Blanche. Un poste dont dépend le fonctionnement du reste du gouvernement ainsi que les liens avec le Congrès, et qu'il a promis à Susie Wiles, sa directrice de campagne. "Susie Wiles vient de m'aider à remporter l'une des plus grandes victoires politiques de l'histoire américaine. […] Elle continuera à travailler sans relâche pour rendre à l'Amérique sa grandeur", a déclaré Donald Trump. Sans être une fervente MAGA, elle sera la première femme de l'histoire de la Maison Blanche à occuper ce poster, et devrait être capable d'éviter de reproduire le fonctionnement chaotique de la précédente.
Le nom de Brooke Rollins, parmi les conseillères les plus modérées du premier mandat, est également sur les lèvres. Elle avait été à l'origine de la réforme de la justice pénale, réussite de la précédente administration. Trump peut également compter sur de nombreux soutiens venus du monde des affaires, ainsi que certains de la précédente administration qui se sont montrés fidèles. Parmi eux, Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA puis Secrétaire d'État. Il pourrait faire son retour comme Secrétaire à la Défense.
Les élus et les préférés
D'autres noms circulent, comme celui de Ric Grennell, ancien ambassadeur en Allemagne, au poste de Sécrétaire d'État ou comme Conseiller à la sécurité nationale. Robert O'Brien, dernier conseiller à la Sécurité nationale lors du précédent mandat, diplomate vieille école, pourrait revenir au Département d'État. Robert Lightizer, responsable du commerce dans le premier cabinet et responsable de la politique douanière de Trump vis-à-vis de la Chine, pourrait imposer de nouvelles barrières douanières ou devenir Secrétaire au Trésor. Thomas Homan, ancien membre du service de l'Immigration et des douanes sous Obama et soutien de Trump pourrait revenir au poste clé de secrétaire à la sécurité du Territoire.
De nombreux élus républicains incarnant la nouvelle génération MAGA pourrait rejoindre la nouvelle administration, comme Marco Rubio, sénateur de Floride. Spécialiste des affaires de défenses et des relations internationales, il pourrait être un candidat potentiel au poste de Secrétaire d'État. Le sénateur du Tennessee Bill Hagherty, qui a voté contre le programme d'aide militaire à l'Ukraine sous les instructions de Trump, est évoqué, ainsi que Ted Cruz, sénateur du Texas, qui pourrait devenir Procureur général.
Les anciens rivaux et les nouveaux soutiens
D'anciens rivaux pourraient se voir nommés, comme Vivek Ramaswamy, richissime investisseur de la biotechnologie et partisan des réformes drastiques de l'État fédéral. Le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, est pressenti comme Secrétaire à l'Énergie. D'autres noms moins sûrs apparaissent, comme Jeff Clark, qui avait failli prendre la tête du ministère de la justice et Kash Patel, bien que sa loyauté présente des failles.
Enfin, deux nouvelles personnalités et fervents soutiens de Trump pourraient se voir offrir des postes : Robert Kennedy Junior, héritier de la célèbre dynastie et sceptique sur les vaccins pourrait être nommé Sécrétaire à la Santé. Elon Musk, que Trump a qualifié de génie, pourrait également avoir une place centrale au sein de la nouvelle administration, bien qu'il ne soit pas intégré au cabinet. Musk a évoqué la création d'un "Département de l'efficacité gouvernementale", qui aurait pour but des coupes claires dans l'administration fédérale.