USA : la Fed estime qu'il n'est pas nécessaire de baisser les taux
En raison de la croissance économique, de la solidité du marché de l'emploi et d'une inflation supérieure à l'objectif de 2%, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed) estime qu'il n'est pour l'instant pas nécessaire de réduire les taux d'intérêt. Il étaye ainsi l'hypothèse des marchés financiers que la Fed ralentira l'an prochain le rythme de son assouplissement monétaire, par rapport à ce qui était anticipé.
Une trajectoire de 2%
Les responsables de la Fed et Jerome Powell lui-même considèrent que l'inflation est sur "une trajectoire durable vers les 2%", qui permettra ainsi à la banque centrale américaine de rapprocher "avec le temps" les taux du seuil de neutralité. Le président de la Fed a ajouté que le rythme de cet assouplissement monétaire n'était "pas prédéterminé". Lors d'un événement organisé par la Fed de Dallas, Powell a indiqué que "l'économie n'envoie aucun signal indiquant que nous devons nous précipiter pour baisser les taux". "La solidité que nous constatons actuellement dans l'économie nous donne la capacité d'aborder nos décisions avec prudence", a-t-il ajouté.
Une inquiétude face à la situation économique
Les investisseurs et responsables de la Fed tentent d'évaluer l'impact sur la croissance et l'inflation des politiques que mettra en œuvre Donald Trump, notamment en ce qui concerne les impôts et les taxes douanières. Les électeurs américains se disent inquiets de la situation économique et mécontents des prix élevés. Mais Powell a déclaré que le tableau économique actuel était "remarquablement bon" avec un taux de chômage toujours bas (4,1%) et une croissance annuelle de 2,5%, un rythme "solide" et supérieur aux estimations de la banque centrale américaine.
Cependant, le rapport mensuel sur la consommation personnelle, qui sert de guide à la Fed pour son objectif d'inflation, n'a pas encore été communiqué pour octobre. La prochaine réunion de la Fed se tiendra les 17 et 18 décembre. Les traders anticipent alors une baisse des taux supplémentaire de 25 points de base, mais ont abaissé leurs prévisions pour l'an prochain, la victoire de Donald Trump et l'inflation toujours élevées venant redistribuer les cartes.