Accord UE-Mercosur : "La ligne d'arrivée est en vue", assure Von der Leyen
La présidente de la Commission européenne, qui espère conclure l'accord de libre-échange avant la fin de l'année, a annoncé sa présence à un sommet du Mercosur en Uruguay.
La crise politique qui secoue la France n'arrête pas les négociations entre l'Union européenne et le Mercosur. Ce jeudi 5 décembre, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a indiqué sur X qu'elle venait d'atterrir en Amérique latine, où elle doit assister à un sommet du Marché commun du Sud à Montevideo (Uruguay). Dans son message, elle a répété son optimisme concernant l'imminence de la signature d'un traité.
"La ligne d'arrivée de l'accord UE-Mercosur est en vue. Travaillons, franchissons-la. Nous avons l'opportunité de créer un marché de 700 millions de personnes. Le plus grand partenariat commercial et financier du monde. Les deux régions en bénéficieront", plaide Ursula von der Leyen en fin de matinée.
Macron "a redit" son opposition
Voici plus de 20 ans que l'Union européenne est entrée en négociations avec le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie en vue d'un large traité de libre-échange. Les discussions ont repris depuis quelques mois et tendent à s'accélérer, sous l'impulsion de la présidente de la Commission européenne, qui espère une signature d'ici à la fin de l'année. Et ce, malgré l'opposition vive de la France, qui s'inquiète des conséquences de cet accord sur le secteur agricole européen.
"Le projet d'accord entre l'UE et le Mercosur est inacceptable en l'état. Le Président Emmanuel Macron l'a redit aujourd'hui à la présidente de la Commission européenne", a fait savoir l'Elysée sur X en début d'après-midi, en réaction au message d'Ursula Von der Leyen.
La Commission européenne est seule en charge de la négociation des traités. Elle devra en revanche faire valider tout accord commercial par une majorité qualifiée d'Etats-membres au Conseil européen. La France s'efforce donc depuis quelques semaines de trouver suffisamment d'alliés pour bloquer cette ratification. Elle peut, pour l'heure, compter sur la Pologne, tandis que l'Italie pourrait également la rejoindre dans son opposition, ainsi que l'Autriche et les Pays-Bas.