Donald Trump nomme un spécialiste de la Big Tech à la tête de l'autorité de la concurrence
"J'ai le plaisir de nommer Andrew Ferguson à la tête de la FTC. Andrew a fait ses preuves en s'opposant à la censure des Big Tech et en protégeant la liberté d'expression dans notre grand pays", a annoncé Donald Trump, ce mardi 10 décembre, sur son réseau Truth Social. Selon le chef d'Etat élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, son candidat sera "le président de la FTC le plus favorable à l'Amérique et à l'innovation de toute l'histoire de notre pays.'
Andrew Ferguson avait rejoint en 2023 la Federal Trade Commission, cette agence indépendante chargée, entre autre, du contrôle es activités anticoncurrentielles. Sa promotion est un nouveau signal envoyé par Donald Trump aux grands groupes du secteur des technologies, qu'il accusait, quelques semaines plus tôt, d'"étouffer la concurrence". En effet, Ferguson a commencé sa carrière en tant qu'avocat "spécialisé dans les litiges antitrust au sein de plusieurs cabinets d'avocats de Washington", comme l'a rappelé le président élu.
Plusieurs dossiers en cours
Donald Trump avait déjà dévoilé ses intentions à l'égard de la Big Tech en nommant, début décembre, l'ancienne lobbyiste Gail Slater à la tête du département antitrust du ministère de la Justice. Cette dernière devra d'ailleurs travailler main dans la main avec la FTC sur plusieurs dossiers judiciaires s'attaquant à des géants du secteur, dont Amazon, Apple et Meta.
Ils hériteront aussi du dossier Google : après la condamnation de la firme l'été dernier pour pratiques anticoncurrentielles, l'administration Biden a requis que celle-ci se sépare de son moteur de recherche Chrome. Le camp de Donald Trump adoptera-t-il la même stratégie ? Interrogé mi-octobre sur ce dossier, l'ancien président avait exprimé des réserves quant à un "démantèlement" du géant du numérique, tout en plaidant pour "davantage d'équité" dans le secteur.