Nouveau gouvernement : les discussions sont lancées entre Macron et Bayrou
A quand la nomination du nouveau gouvernement ? Ce mardi, devant les députés, le Premier ministre a dit "espérer" constituer son équipe "dans les jours qui viennent". C'est dans cette optique qu'il a été reçu par Emmanuel Macron ce midi, pour discuter de "l'architecture de démarrage", selon les mots de son lieutenant de l'Assemblée, Marc Fesneau, à BFMTV.
"Mon échéancier, c'est cette semaine", déclarait François Bayrou lundi soir, à Pau, cité par Politico. "Mais il faut aussi que le président de la République soit là", s'était-il permis de pointer, alors qu'Emmanuel Macron doit se rendre dans la semaine à Mayotte, avant un sommet européen à Bruxelles qui s'ouvre jeudi. L'Elysée a aussitôt renvoyé la balle au Premier ministre, assurant que le chef de l'Etat était "prêt" et attendait "les propositions" de Bayrou "à la suite des consultations" avec les groupes politiques, qui doivent s'achever ce mardi soir.
Le gouvernement démissionnaire reste aux affaires courantes
Autrement dit, Emmanuel Macron espère voir les choses se préciser d'ici à mercredi, d'après les informations de Politico et de BFMTV. Même si le chef de l'Etat est coutumier des dépassements de délais en matière de nominations ministérielles.
D'autant qu'avec l'adoption de la loi spéciale, qui devrait être entérinée mercredi au Sénat, l'urgence budgétaire n'est plus si pressante. Le Parlement suspendra de toute manière ses travaux à partir de la semaine prochaine, et jusqu'à mi-janvier. Le discours de politique générale de François Bayrou n'est prévu que pour le 14 janvier.
En attendant, les affaires courantes et urgentes sont gérées par le gouvernement démissionnaire : la loi spéciale de reconduction des impôts a ainsi été préparée et défendue par Laurent Saint-Martin, ministre démissionnaire des Comptes publics, tandis que c'est Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur, qui s'est envolé dès lundi à Mayotte pour y constater les dégâts du cyclone Chido.