Budget 2025 : le PS menace le gouvernement de censure
Alors que le ministre de l'Économie, Eric Lombard, recevait Olivier Faure ce lundi, celui-ci a toutefois assuré qu'il ne voulait pas en arriver à la censure.
Reçu ce lundi au ministère de l'Économie et des Finances pour discuter du budget 2025, le Parti Socialiste a demandé une véritable "négociation", menaçant de censure s'ils n'obtenaient pas de "concessions remarquables". "C'était un rendez-vous que nous espérons utile mais nous avons rappelé […] que nous n'étions pas prêts à nous vendre et que s'il n'y avait pas des concessions remarquables pour les Françaises et les Français, nous étions prêts à nouveau à prendre nos responsabilités y compris par la censure", a déclaré Olivier Faure, premier secrétaire du PS, à la suite de son entretien avec Éric Lombard, ministre de l'Économie. "Nous ne le souhaitons pas, nous souhaitons des avancées, qu'il y ait un dialogue fructueux […] Nous voulons une négociation", a-t-il ajouté.
Modifier la réforme des retraites
De son côté, le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a indiqué de la part du gouvernement "une proposition de modification, d'évolution de la réforme de retraite", suite à son entretien au ministère de l'Économie et des Finances. "La ministre en charge, [Amélie] de Montchalin, n'a pas été dans le détail, mais manifestement la pression que nous avons mise depuis le début dans ce dossier fait bouger les lignes au sein du gouvernement et cela est à tout prix positif", a-t-il déclaré suite à une entrevue de presque deux heures avec Eric Lombard et Amélie de Montchalin.
À partir de ce mardi, cinq ministres dont Catherine Vautrin (travail et santé) et Amélie de Montchalin doivent recevoir les présidents des groupes parlementaires pour essayer de "coconstruire" le budget 2025 de la Sécurité sociale. Ce mercredi, ce sera au tour des écologistes et communistes, suivi d'Eric Coquerel (LFI) jeudi après-midi, puis le RN ce vendredi. Jean-Luc Mélenchon a, lui, prévenu que "les 'insoumis' ne sont pas engagés par la non-censure négociée par le PS […] Le NFP n'a été ni informé ni saisi auparavant".