Les intentions d'embauche de cadres en baisse au premier trimestre

Les intentions d'embauche de cadres en baisse au premier trimestre Selon l'Apec, les intentions d'embauche de cadres sont en baisse au premier trimestre, suite à une conjoncture difficile, provoquant une érosion de la confiance des entreprises.

48% des entreprises de grande taille ou de taille intermédiaire envisagent de recruter au moins un cadre au premier trimestre 2025, contre 54% un an plus tôt, selon le baromètre de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) publié ce mardi. Les PME, elles, ne sont que 14% à envisager recruter un cadre contre 18% l'an dernier, ce baromètre reposant sur deux enquêtes réalisées auprès de 2000 cadres et 1000 entreprises du 2 au 16 décembre dernier. La part des cadres qui pensent qu'il leur serait "difficile" de "retrouver un emploi équivalent s'ils devaient changer d'entreprise" a elle gagné 5 points en un an, atteignant 55%. 

Érosion de la confiance des entreprises 

Ces évolutions résultent d'une conjoncture difficile qui a provoqué une érosion de la confiance des entreprises dans l'évolution de leur carnet de commandes : 61% se disaient confiantes en décembre, alors qu'elles étaient 70% en décembre. De plus, la part de celles se disant capables d'anticiper leur niveau d'activité a baissé de 4 points en trois mois (de 63 à 59%), reflétant une incertitude grandissante. 

"Le rapport de force entre recruteurs et candidats s'annonce moins favorables aux cadres", estime l'Apec. 41% des entreprises recruteuses ont revu au moins une fois leur proposition de salaire à la hausse en 2024, soit 15 points de moins qu'en 2022. Mais les tensions de recrutement, culminant en 2021 dans un contexte post-pandémie, sont restées en 2024 au même niveau qu'en 2023 : 47% des entreprises jugent les recrutements "difficiles" voire "très difficiles". Un nouveau signal de la dégradation du marché du travail, après le recul de 2,4% des déclarations d'embauche au 4ème trimestre 2024, toutes catégories de salariés confondues, annoncée par l'Urssaf la semaine dernière, ainsi que la hausse de 3,9% sur la même période du nombre de chômeurs sans activité inscrits à France Travail, rapportée par le ministère du Travail ce lundi.