Débats, critiques et promesses : ce qu'il faut retenir du passage de Macron sur TF1

Débats, critiques et promesses : ce qu'il faut retenir du passage de Macron sur TF1 Interpellé sur des sujets aussi variés que la dette publique, la politique carcérale ou le rôle des maires dans la sécurité locale, Emmanuel Macron a répondu à une série de questions précises.

Durant plus de trois heures, Emmanuel Macron a répondu aux questions de plusieurs intervenants lors de l'émission spéciale "Emmanuel Macron – Les défis de la France" sur TF1 ce 13 mai. Le président a évoqué la situation économique, les relations internationales, les réformes sociales et la possibilité de recourir à des référendums.

Référendums, économie et modèle social

Emmanuel Macron a rapidement abordé la question d'éventuels référendums, précisant qu'ils pourraient porter sur plusieurs sujets mais qu'aucun calendrier précis n'était défini. Il a mentionné la fin de vie, en soulignant que si le texte actuellement en discussion à l'Assemblée nationale s'enlisait, "le référendum peut être une voie pour le débloquer" selon Le Monde. En revanche, le chef de l'État a exclu toute consultation populaire concernant la fiscalité ou le budget, rappelant que "la fiscalité, le budget, c'est une compétence du Parlement".

Interpellé sur la situation économique, le président a affirmé que "pour la première fois depuis très longtemps, on est sorti du chômage de masse. Nous sommes, depuis six ans, le pays le plus attractif d'Europe". Il a cependant été confronté à des critiques concernant la dette publique, atteignant près de 3 300 milliards d'euros selon l'Humanité.

Face à Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP, qui lui reprochait l'ampleur de la dette, Emmanuel Macron a répondu : "On n'a pas eu ces cinq dernières années une gestion qui a fait que c'était totalement fou par rapport à notre modèle". Il a également annoncé l'organisation d'une conférence sociale sur le financement du modèle social, proposant une réflexion sur la place de la consommation dans ce système, comme l'indiquent Les Échos.

Sécurité, emploi et réformes sociales

Le débat s'est aussi porté sur les enjeux de sécurité et la situation sociale. Emmanuel Macron a déclaré vouloir permettre aux maires d'obtenir plus de pouvoirs pour leur police municipale sous l'autorité du procureur, et a confirmé le projet de construction de 5 000 nouvelles places de prison.

Concernant la situation de l'emploi et la fermeture programmée de sites industriels, notamment d'ArcelorMittal, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a vivement contesté la politique de l'exécutif : "Vous avez déversé des millions d'euros de cadeaux aux entreprises, sans conditions ni contreparties", a-t-elle dénoncé. Emmanuel Macron a refusé l'option d'une nationalisation du groupe sidérurgique et a assuré que des "clauses de sauvegarde" étaient en discussion avec la Commission européenne pour protéger le marché.

La réforme des retraites a également été évoquée. Interrogé par Sophie Binet sur la possibilité d'un référendum pour revenir sur cette réforme contestée, le président a répondu clairement : "Non". Il a précisé que la réforme visait à "sauver la retraite par répartition".